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Créez le châssis qui convient à votre création textile… Et non l’inverse !

Laissez-vous porter par votre créativité : affranchissez-vous des contraintes de dimensions lors de votre création. Créez-lui ensuite un châssis qui lui conviendra !

Lasse de devoir adapter la taille de mes créations à celles des châssis disponibles dans le commerce, dissuadée par le coût de revient des châssis sur mesure, j’ai décidé de me lancer dans la confection de mes propres châssis. Adieu les contraintes d’ajouts d’entourages de tissu et autres galons.

Le matériel que je vous conseille

Outre votre table de travail munie d’un tapis de découpe :

  • scie à bois (si possible pour encadrement) pour tailler les baguettes à 45°
  • plaque de feutre pour y poser votre travail,
  • houzeaux de tapissier ou à défaut des punaises d’architectes à 3 pointes (celles utilisées pour tendre la soie à peindre sur un cadre en bois)
  • agrafeuse d’ameublement
  • réglet et grande règle transparente telle que celles utilisées pour le patchwork,
  • cutter rotatif pour tissu, de la colle blanche pour encadrement,
  • tasseaux d’Ayous bois clair particulièrement facile à travailler (19×9 mm)
  • papier de verre très fin

Les étapes

1. Évaluation des dimensions de votre châssis

Votre pièce textile bien à plat sur votre plan de travail : déplacez votre règle de patchwork transparente sur toute la hauteur et en largeur pour mesurer la taille idéale.

  • Attention à ne pas amputer une zone qui vous plaît
  • Parfois pour mettre en valeur une zone le recadrage est nécessaire quitte à retirer un peu plus d’un côté que de l’autre
  • N’oubliez pas l’épaisseur de votre châssis 😏 ce n’est pas très joli les lisières irrégulières visibles : il vaut mieux que les tranches du châssis soient en continuité avec la face de votre pièce.

Projetez-vous 🤔 et pour vous y aider la règle transparente pour patchwork est l’outil idéal.

2. Confection du châssis

Reportez les mesures des côtés sur votre tasseau.

Les angles doivent être coupés à 45° précisément… Pour le châssis je dirais que les petits défauts le cas échéant n’ont pas grande importance puisque qu’il sera recouvert par votre pièce textile.

Petite scie à bois

Par contre, si comme pour moi, le montage sur châssis n’est que la première étape avant l’installation dans une caisse américaine, alors il vous faudra sans doute investir dans une scie d’encadreur…

Scie d’encadreur Stanley

Découpez vos baguettes

Pour ma part je ne regrette pas mon achat…

Pour ce qui de la découpe des baguettes, il y a plusieurs pièges… Dans lesquels on retombe souvent même quand on les connaît, comme couper à 60° au lieu de 45°; comme couper les 2 angles parallèlement ; ou encore avoir s’apercevoir que les baguettes opposées sont légèrement différentes…

Astuce : outre la vigilance, il ne faut pas hésiter à vérifier plusieurs fois avant de couper que l’on est bien positionné. Mais surtout on ne prépare pas en même temps 2 baguettes qui doivent avoir la même taille : on découpe la première et seulement ensuite on découpe la seconde à l’identique. Pour cela on les dispose l’une contre l’autre pour marquer la seconde. Ce qui compte c’est qu’elles soient exactement de la même taille.

Poncez légèrement avec le papier de verre très fin

Fixez vos baguettes

Disposez vos 4 baguettes sur une feuille de protection  (plastique ou plexiglas ou verre) pouvant être lavée après l’encollage.

Appliquez de la colle blanche pour encadrement sur les tranches des baguettes, formez l’angle droit et agrafez.

Renouvelez l’opération soigneusement pour les autres angles. Essuyez le surplus de colle.

Sur cette photo vous remarquerez que mon agrafeuse est maintenue à plat en reposant sur un morceau de tasseau de même hauteur que mes baguettes (cf. Astuce ci-dessous). De même j’ai mis une marque au feutre permanent pour repérer l’endroit exact où sera l’agrafe.

Retournez le châssis et posez une agrafe sur chacun des 4 angles de manière à rigidifier votre châssis.

3- Choisissez la position de votre pièce sur le châssis

Pour déterminer la position adéquate de votre pièce fixez la provisoirement avec quelques houzeaux de tapissier (à défaut des punaises d’architectes) sur le châssis, et retournez le tout plusieurs fois jusqu’au résultat voulu.

Marquez les zones à supprimer en vous repérant au bord du châssis, puis découpez les.

4. Fixez à nouveau provisoirement votre pièce

Utilisez à nouveau ouzeaux ou punaises, mais cette fois multipliez les ! Il convient d’obtenir un maintien parfait. N’hésitez pas à bien tendre votre pièce, et à repositionner plusieurs fois vos houzeaux ou vos punaises. Retournez plusieurs fois l’ensemble pour vérifier la qualité de votre montage.

Astuce : pour les étapes suivantes je dispose mon travail sur un feutre épais pour travailler sans risque lorsque j’enfonce mes houzeaux (ou mes punaises) et c’est encore plus important au moment de l’agrafage.

Ici pièce “rigide” de petite taille

Et ce n’est que lorsque tout est parfait que vous pouvez passer à la mise en place des agrafes

5. Fixez définitivement avec votre agrafeuse

Multipliez la pose d’agrafes entre les houzeaux (ou punaises), avant d’enlever ceux-ci.

Astuce: rien n’est plus énervant que les agrafes qui se couchent … Pour éviter cela il suffit de maintenir votre agrafeuse bien à plat à la même hauteur que le plan à agrafer. C’est simple gardez un morceau de tasseau posé à plat sous votre agrafeuse 😏

Enfin agrafez vos angles…

Voilà votre pièce qui a trouvé “chaussure à son pied” 😅

L’étape suivante est de confectionner une caisse américaine pour l’accueillir 🤔. Mais c’est une autre histoire… Et un peu plus complexe 🙄

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Transférez votre dessin peint sur du tissu sans imprimante ni fer à repasser

Pour transférer mes dessins et peintures du papier sur mon tissu j’utilise habituellement la technique classique avec du papier spécial transfert. Je commence par scanner mon dessin peint puis je l’imprime sur le papier spécifique et je transfère ensuite en repassant.

Mon imprimante étant en panne 😢, au fin fond du Queyras, loin de mon atelier, il m’ a fallu trouver un autre moyen.

Je n’ai ici que du papier calque d’écolier et de la colle blanche vinylique 🤔.

Sans trop y croire j’ai décalqué et peint une écorce d’eucalyptus emprunté à Oscar Forel dans son très beau livre “SYNCHROMIES : secrets des écorces” (Edita Denoël – 1980).

J’ai fixé une pièce de coton sur ma table de travail. Je l’ai copieusement enduite avec ma colle vinylique.

J’y ai ensuite soigneusement appliqué mon dessin peint. J’ai décollé mon tissu garni du papier calque de mon plan de travail. Je l’ai séché légèrement en utilisant un sèche cheveux.

Quelques minutes plus tard j’ai décollé le papier calque et… Mon dessin peint était reporté sur mon tissu et ce avec une jolie précision 🤗.

Il ne restait plus qu’à se mettre à la machine pour broder ce joli support 😏.

Experience à renouveler qui vient enrichir nos techniques d’impression sur tissu sans investissement particulier et qui peut se pratiquer presque partout !

Commentaire du 29 mars 2023 … Je n’ai malheureusement pas réussi à renouveler cette expérience avec un autre papier calque et et une autre colle vinylique.

Les pièges à éviter :

Si vous séchez trop complètement le papier calque ne se décolle plus 😅.

Si vous utilisez un tissu trop léger ou à trame trop lache le résultat ne sera pas satisfaisant. Préférez une popeline de coton ou équivalent.

Les tissus synthétiques ne peuvent donner un résultat avec cette technique.

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Bulles aux fenêtres : Mélézin

Voilage et Vliesofix peint

Mes dernières expériences de peintures gorgées d’eau sur Vliesofix, voile thermocollant double face, appliquées sur un fin voilage de viscose m’ouvrent de nouvelles perspectives !

Je vais bientôt devoir abandonner atelier et machine pour plusieurs semaines … Il me faut donc un nouveau projet à broder à la main. Ce type de voilages peint est un excellent support.

Lorsque que j’ai peint une pièce de Vliesofix de cette manière dans les tons rouille, bronze et brun, je ne m’attendais pas à ce rendu. La peinture a diffusé à certains endroits le long des fibres du tissu créant de jolis motifs verticaux qui m’évoquent des troncs de mélèzes sur une pente montagneuse à pic…

Quel type de broderie ? Quels points ? Quels motifs ?

Après plusieurs essais je m’oriente vers des zones plus ou moins circulaires pour laisser apparaître les jolis dessins en filigrane… Ce seront des “Bulles” qui garderont leur finesse et leur transparence, toujours intéressante si l’on dispose une source lumineuse derrière elles.

Pour choisir ces zones, j’ai longuement observé ma pièce puis munie d’un papier calque j’ai dessiné les bulles à préserver.

J’ai découpé les formes obtenues. Je les ai numérotées soigneusement ! C’est une leçon d’expériences passées désagréables : rien n’est plus décevant que d’avoir longtemps réfléchi à une disposition et une fois le découpage réalisé, ne plus être capable de la retrouver 🙄

Dessin sur une feuille de papier calque des futurs motifs

Astuce : je numérote systématiquement : A1, A2, A3… B1, B2, B3… Avec des lettres qui indiquent les lignes, et des nombres qui indiquent les colonnes.

Numérotation des zones à reporter sur la pièce à travailler

Après plusieurs essais insatisfaisants, j’ai opté pour un “remplissage” opaque entre les bulles. Pour cela je vais utiliser le point inspiré par celui de la tapisserie de Bayeux. J’utiliserai des fils de cotons ombrés très agréables à broder et si riches en nuances.

Et pour surligner le contraste entre les zones transparentes des bulles et leur environnement, je ferai des points plus sombres pour leur pourtour.

Point inspiré du point de la tapisserie de Bayeux pour le remplissage

Cette petite pièce de 25×25 cm est en quelque sorte mon “esquisse” pour un projet plus ambitieux 😏

Il n’a plus qu’à s’y mettre !

À suivre…