Pour mieux vous permettre de suivre l’évolution de mes travaux j’ai initié une autre approche … en créant un Portfolio. En effet la rédaction d’articles expliquant mes démarches et astuces est très chronophage, bien qu’intéressante, et de ce fait limitée… Les articles de ce blog ne représentent ainsi que quelques unes de mes réalisations.
En ce début d’année 2020, j’ai décidé d’explorer les possibilités offertes par les petits métiers à tisser plats dits “pour écoliers”. Beaucoup plus simples d’utilisation et transportables que mon métier avec peigne envergueur ! Bien sûr, les travaux réalisables avec ces 2 types d’outils n’ont pas grand chose en commun, si ce n’est tout de même le principe du tissage, avec sa chaine et sa trame …
Me voici donc lancée dans le tissage de petites pièces de 18 ou 20 cm sur 22 ou 25 cm.
Les idées à explorer : des images relativement graphiques comportant des lignes ou ondulations, stries et autres rayures plus ou moins régulières. Les matières : fil de coton blanc qui présente les qualités nécessaires pour la chaîne (souplesse, tenue et résistance) ; fils de bambous-coton ou de coton que j’ai teints à la main ; cotons écrus plus ou moins travaillés, utilisés tels quels ou après teintures également ; laine blanche duveteuse ; et broderie ensuite selon les cas.
Roches en strates sur l’île d’Ithaque
Lors d’un voyage en Grèce en septembre au détour d’un virage dans une petite route descendant dans une crique, j’avais trouvé intéressantes ces roches qui dessinent des strates colorées, surplombées par de la végétation et avec des graviers à leur base.
Pour réaliser ce tissage j’ai choisi parmi mes fils de bambou-cotons teints et j’y ai inclus du coton irrégulier écru pour lui donner une certaine unité et relief.
Astuce : Les motifs du tissage sont réalisés à l’horizontale et il convient de regarder régulièrement l’effet produit en pivotant le métier à 90°.Pour mettre en valeur le côté irrégulier des strates j’ai utilisé le tissage partiel, et les allers et retours plus ou moins complets sur la chaîne.
Une fois le tissage terminé et la pièce pivotée en position verticale, j’ai entrepris de broder la végétation dans la partie supérieure et les pierres et graviers éboulés dans la partie inférieure.
Astuce : pour cela j’ai utilisé d’autres fils de bambou-cotons teints et brodé des noeuds pour donner du relief.
Et voici le petit tableau terminé !
Roches à Ithaque (20x15cm)
Reflets de fin de journée en Méditerranée
Fascinée comme beaucoup pour les reflets sur la mer, j’aime particulièrement les couleurs denses que l’on peut admirer certaines fins de journée en Méditerranée. Depuis longtemps j’explore différentes techniques, textiles mais aussi peintures, collage etc. pour illustrer certaines caractéristiques des reflets sur l’eau.
Pour ce sujet on travaille directement à l’horizontale … puisque les reflets sont globalement orientés dans ce sens. Cela ne demande donc pas de modifier l’angle de vue pour prendre du recul et imaginer le rendu.
Astuce : une des difficultés est d’éviter le côté rectiligne et “rayé” des fils de couleurs différentes. L’utilisation de fils présentant d’importantes variations de couleurs est un moyen d’éviter cet écueil, mais ce n’est pas suffisant. Il faut également juxtaposer et faire des allers-retours plus ou moins partiels avec 2 fils différents que l’on peut croiser à différents niveaux, et créer ainsi des zones plus ou moins homogènes qui estompent la rigidité naturelle du tissage.
Reflets de fin de journée en Méditerranée (17.5×17 cm)
La couleur unie de votre chèche est passée de façon irrégulière ? essayez l’impression de feuilles avec décoloration !
Ici j’ai utilisé des feuilles que j’avais ramassées à l’automne avec mes petits enfants. L’idée étant de tester l’impression sur un vieux chèche prune délavé que je ne portais plus mais que j’aime beaucoup et qui est très doux …
Au lieu d’imprimer des motifs avec de la peinture appliquée sur mes feuilles, je me suis servi d’eau de javel (hypochlorite de sodium) en gel afin de jouer avec son pouvoir décolorant. La présentation en gel limite les diffusions non maîtrisées …
Astuce : Soyez extrêmement prudent(e) car le pouvoir décolorant de la javel concentrée est majeur. Une simple goutte, ou un pinceau mal rincé et voilà des dégâts définitifs. Faites quelques essais avant de vous lancer sur votre tissu ! la concentration de la javel est très évolutive dans le temps, et les résultats obtenus très variables selon cette concentration !
La première étape consiste à tendre son tissu sur un support qui permet de le soulever par rapport au plan de travail. C’est important pour éviter que la javel ne diffuse trop. J’utilise un cadre pour teinture de la soie, avec des “épingles d’architecte”.
Pour les premières feuilles j’ai appliqué le gel de javel au pinceau sur la surface de la feuille puis imprimer sur mon tissu, mais j’ai réalisé que ce n’était pas la bonne solution pour les feuilles à grandes surfaces planes.
Le mieux est de se servir de la feuille comme masque, je l’ai posée sur mon tissu et j’ai appliqué le gel de javel au pinceau sur son pourtour, obtenant ainsi son dessin foncé sur fond plus clair. Puis au pinceau on peut tracer à l’intérieur quelques traits pour figurer les nervures …
Astuce : N’oubliez pas de prendre toutes les précautions recommandées pour la manipulation de l’eau de javel (port de gants, tenue qui ne risque rien, éloignement de tout objet non indispensable, rinçage systématique et rapide..). Travaillez rapidement et rincer votre tissu à l’eau froide d’abord et mettez le en machine seul !
Cette expérience est très amusante et simple, mais n’oubliez pas de prendre les précautions recommandées lors de toute utilisation de l’eau de javel !
Cette expérience est très amusante et simple, mais n’oubliez pas de prendre les précautions recommandées lors de toute utilisation de l’eau de javel !
Y a-t-il une traduction adaptée en français de l’upcycling ? “Surcyclage” comme le propose Wikipédia ?
En tous les cas il s’agit bien de donner une seconde vie en les transformant à des objets et matériaux usagés, voire à jeter …
Voici un exemple, d’un vieux chèche que j’ai commencé par teindre (il était verdâtre passablement délavé). Puis je l’ai brodé à grands points selon la technique de “Sashiko” avec des fils de bambou-coton que j’ai teints avec tous les restes de teintures dont certains dataient de plusieurs mois … j’ai toujours du mal à jeter…
Comme décrit dans l’article “Chèches et Sashiko”, la 1ère étape est de plier en 2 votre chèche et et de le bâtir ainsi.
Puis il convient de préparer les longueurs de fils que vous allez utiliser pour broder.
Astuce : les aiguillées doivent faire au moins la longueur de votre foulard en ajoutant au moins 40 cm pour avoir des franges de 15 cm aux 2 extrémités (il y a toujours pas mal de chutes).
Il faut évaluer le nombre d’aiguillées à préparer : pour cela vous pouvez vous aider d’un croquis ou compter approximativement en observant votre foulard selon les espaces que vous souhaitez laisser entre vos lignes de points.
En ce qui concerne ce foulard, j’avais prévu 21 lignes de points de sashiko et pour chaque ligne de points j’ai voulu associer 2 fils de couleurs différentes mais voisines… soit 42 longueurs de fils. Cela fait beaucoup d’occasion d’emmêler ces aiguillées et de perdre beaucoup de temps.
Astuce : je vous conseille d’en faire une tresse sur laquelle vous prélèverez au fur et à mesure vos fils ! pour cela il faut plier en 2 chaque aiguillée, les réunir ensuite en les maintenant avec une pince (ex: celle pour fermer les sacs en cuisine sont très pratiques), ou un fil de couleurs suffisamment lâche (pour pouvoir ensuite, tirer vos aiguillées). Dans mon cas j’avais ainsi 42×2 brins à tresser pas trop serré. Ensuite il suffit de choisir une boucle en haut de la tresse et de tirer doucement et régulièrement pour faire coulisser votre aiguillée ! Le tour est joué les autres restent dans la tresse ….
Et vous voilà avec un nouveau foulard très personnel !
Depuis quelques années, je prends beaucoup de plaisir à transformer des chèches unis, ces longs foulards de coton particulièrement agréables à porter, pour leur donner une seconde vie.
CHECHE BLANC ET SASHIKO
Pour la broderie j’ai choisi des fils de cotons en pelotes pour réalisation de tricots en pur coton pour enfants par exemple. J’ai choisi des couleurs douces mais bien sûr tout est permis pour des effets très varié. Pour ce travail j’ai brodé avec 2 brins simultanément pour obtenir un vrai relief.
Il convient de plier en 2 dans le sens de la longueur votre chèche pour obtenir un foulard qui ait une bonne tenue sur lesquels vos points pourront s’appuyer! Sauf si vous choisissez de travailler sur un foulard d’un autre type plus épais…
Comme on peut le voir, les points n’ont pas besoin d’être réguliers, ils sont d’environ 1cm de long, et les espaces entre les lignes brodées sont variables selon l’effet désiré …
Astuce : Préparer vos aiguillées à l’avance en prévoyant les franges ! n’oubliez pas de prévoir au moins 40 cm en plus de la longueur de votre foulard.
Réaliser une telle broderie “macroscopique” est très ludique ! mais il y a quelques pièges aussi … qui dit grands points dit modification de relief selon les tensions relatives de vos différentes lignes et les écarts entre elles. Cela fait partie de la personnalité de votre foulard … à condition que cela ne soit pas trop “déformé”
Astuce : Pour éviter les distorsions trop importants, un conseil : travaillez par exemple de gauche à droite votre première ligne puis pour la seconde, restez sur la même face de votre foulard, et travaillez de droite à gauche (ou si vous préférez faites le pivoter pour travailler de gauche à droite) … l’objectif est d’équilibrer les tensions des fils dans les 2 sens.
Il convient de laisser à chaque extrémité du foulard des franges qui seront retaillées ultérieurement.
Astuce : Pour assurer la bonne tenue des fils insérés, il faut prévoir au début et à la fin de chaque ligne un point arrière afin que l’une tension sur la frange n’ait pas pour conséquence de plisser votre foulard 😉
CHECHE ORANGE ET SASHIKO
Autre version, un chèche orange passé et fils de cotons beige, marron glacé et rouille.
Il y a 20 ans j’avais envisagé de réaliser un patch en utilisant les formes géométriques, triangulaires des sommets. Pour les tons, il me semblait que bien souvent les paysages de montagnes sont tout de nuances de bruns, verts, parfois dorés. J’ai donc eu l’idée de peindre de la “soie” (ou plutôt un ersatz de soie) dans ces couleurs et d’y ajouter des touches plus lumineuses et colorées, assez improbables…
“Soie peinte“Patchwork de petits carrés
A l’époque j’avais peu de temps, et j’avais un peu bâclé ce patch monté à la va-vite à la machine… donc déçue il a végété au fond d’un placard jusqu’en ce début d’année 2019.
Le projet de le recycler et le mener à son terme a germé car je trouve ces morceaux de soie peinte très intéressants. Je l’ai entièrement démonté et remonté à la main de façon soignée pour aboutir à un tableau assez surprenant.
J’ai ensuite décidé de le traiter non comme un patch à quilter de façon classique mais, comme un support pour le broder selon la méthode des petits points blancs japonais, autrement dit prendre le plaisir d’associer montagne, soie peinte et sashiko.
Pour cette étape je me suis servie d’un joli tissu bleu pétrole profond comme fond et me suis lancée dans la broderie … de façon inattendue j’ai créé des lignes du sommet des monts s’évasant vers le bas des pentes. Vous vous demandez sans doute pourquoi j’utilise l’expression “de façon inattendue”, eh bien tout simplement car le sashiko permet de telles surprises, c’est un peu l’équivalent d’une écriture automatique … nous nous laissons guider par le geste.
Et, la véritable surprise a été de découvrir que tous ces petits points blancs dessinaient à l’envers de jolis monts abstraits.
Et me voilà avec un tableau imprésentable car réversible … sauf à le suspendre dans un passage !
Ces derniers mois je prends beaucoup de plaisir à ressortir de mes placards mes projets inaboutis, mes restes de tissus et autres fibres teintes etc. de ces 30 dernières années, pour leur redonner une nouvelle vie. Mener à son terme un projet ancien inabouti, n’est pas vraiment l’expression adaptée, car après tant d’années mes idées, et surtout mes “moyens” ont beaucoup évolué, parallèlement à l’acquisition de nouvelles méthodes et techniques de travail.
Ainsi il est clair que ce tableau réversible “Carrés et Montagnes” n’aurait pas vu le jour sous cette forme il y a 20 ans quand il était en début de gestation. Il aurait sans doute eu les caractères d’un patchwork avec matelassage et quilting classique.
“Carrés et Montagnes” : Tableau peint et Sashiko (70×98 cm)“Carrés et Montagnes” – Envers du décor Sashiko (70x98cm)
Il y a 20 ans j’avais envisagé de réaliser un patch en utilisant les formes géométriques, triangulaires des sommets. Pour les tons, il me semblait que bien souvent les paysages de montagnes sont tout de nuances de bruns, verts, parfois dorés. J’ai donc eu l’idée de peindre de la “soie” (ou plutôt un ersatz de soie) dans ces couleurs et d’y ajouter des touches plus lumineuses et colorées, assez improbables…
“Soie peinte“Patchwork de petits carrés
A l’époque j’avais peu de temps, et j’avais un peu bâclé ce patch monté à la va-vite à la machine… donc déçue il a végété au fond d’un placard jusqu’en ce début d’année 2019.
Le projet de le recycler et le mener à son terme a germé car je trouve ces morceaux de soie peinte très intéressants. Je l’ai entièrement démonté et remonté à la main de façon soignée pour aboutir à un tableau assez surprenant.
J’ai ensuite décidé de le traiter non comme un patch à quilter de façon classique mais, comme un support pour le broder selon la méthode des petits points blancs japonais, autrement dit prendre le plaisir d’associer montagne, soie peinte et sashiko.
Pour cette étape je me suis servie d’un joli tissu bleu pétrole profond comme fond et me suis lancée dans la broderie … de façon inattendue j’ai créé des lignes du sommet des monts s’évasant vers le bas des pentes. Vous vous demandez sans doute pourquoi j’utilise l’expression “de façon inattendue”, eh bien tout simplement car le sashiko permet de telles surprises, c’est un peu l’équivalent d’une écriture automatique … nous nous laissons guider par le geste.
Et, la véritable surprise a été de découvrir que tous ces petits points blancs dessinaient à l’envers de jolis monts abstraits.
Et me voilà avec un tableau imprésentable car réversible … sauf à le suspendre dans un passage !
Ces derniers mois je prends beaucoup de plaisir à ressortir de mes placards mes projets inaboutis, mes restes de tissus et autres fibres teintes etc. de ces 30 dernières années, pour leur redonner une nouvelle vie. Mener à son terme un projet ancien inabouti, n’est pas vraiment l’expression adaptée, car après tant d’années mes idées, et surtout mes “moyens” ont beaucoup évolué, parallèlement à l’acquisition de nouvelles méthodes et techniques de travail.
Ainsi il est clair que ce tableau réversible “Carrés et Montagnes” n’aurait pas vu le jour sous cette forme il y a 20 ans quand il était en début de gestation. Il aurait sans doute eu les caractères d’un patchwork avec matelassage et quilting classique.
“Carrés et Montagnes” : Tableau peint et Sashiko (70×98 cm)“Carrés et Montagnes” – Envers du décor Sashiko (70x98cm)
Récupération batik de mola-broderie sashiko bambou blanc (15×21 cm)Récupération batik de mola-broderie sashiko bambou blanc (12×16.5 cm)Récupération batik de mola et fibres teintes-broderie sashiko bambou teint (12×16.5 cm)Récupération batik de mola et fibres teintes-broderie sashiko bambou teint (12×16.5 cm)Récupération batik de mola, verre poli Croatie, fibres teintes-broderie sashiko bambou teint (15×21 cm)Récupération batik de mola, verre poli de Croatie et fibres teintes-broderie sashiko bambou teint (12×16.5 cm)
Et pourquoi pas une nouvelle piste pour de petites pièces de broderies de restes de fibres diverses que j’ai teintes à la main. En voici 2 exemples.
Camaïeu bleu-verts, récupération de fibres teintes et broderie machine (12×16.5 cm)Camaïeu bleu-verts, récupération de fibres teintes et broderie main (12×16.5 cm)
Une autre façon de valoriser mes petits boutons de mokumé et tissus brodés façon sashiko. En voici 2 exemples.
Boutons verts Mokumé et broderie sashiko bambou blanc (12×16.5 cm)Boutons bleus Mokumé et broderie sashiko bambou blanc (12×16.5 cm)
Ces carnets sont à vendre au prix de 35€. Ils seront bientôt disponible sur ma boutique en ligne.
J’avais peint il y a 20 ans de la soie pour réaliser un patch dont les motifs étaient les classiques “Ananas”. De nombreuses fois en regardant ce patch que j’aime beaucoup je me suis dit qu’il fallait que je fasse quelque chose de ces belles chutes.
“Horizons“
Comme vous pourrez le constater sa réalisation, si elle demande patience et application, est très ludique et ne présente aucune difficulté technique. D’où l’idée de rédiger cet article mi-récit mi-tutoriel.
Il y a quelques mois j’avais admiré le travail de Jesse Hinckman qui m’a inspiré. Il s’agit de bandes rayées sus pendues quelques centimètres devant une toile, cette disposition met particulièrement en valeur les jolies bandes rayées.
C’est cette idée qui m’a inspirée. J’ai donc ressorti mes chutes “Ananas” et cherché un morceau de soie peinte qui pourrait faire la toile de fond.
Choix des morceaux de tissus et préparation
Dans un premier temps j’ai réfléchi à la possibilité de faire des bandes rayées mais cela m’a semblé tuer un peu la richesse individuelle de mes chutes … j’ai donc testé des formes séparées ovales, rectangulaires etc. qu’il faudrait ensuite relier entre elles pour pouvoir les suspendre devant la “toile de fond”.
Finalement c’est la forme rectangulaire que j’ai retenue car plus valorisante pour mes chutes… avec une utilisation des motifs en horizontal !
Il n’y avait plus qu’à se lancer !!! J’ai réaliser un gabarit en carton évidé de façon à créer une fenêtre à la dimension souhaitée, en l’occurence : 14 cm de large sur 6 cm de haut.
Astuce: l’utilisation de ce type de gabarit ne sert pas qu’à dimensionner votre pièce ! Si c’était le cas il serait plus simple de se servir d’un crayon et d’une règle. Non l’intérêt principal est de pouvoir en déplaçant votre fenêtre sur votre tissu visualiser le contenu du rectangle 😉 . C’est particulièrement important si vous utiliser des tissus à motifs.
Il m’est apparu ensuite qu’il faudrait que mes rectangles aient une certaine tenue si je voulais les suspendre. J’ai donc décidé de les doubler avec une soie peinte et d’intercaler de le vsisline fixer au fer à repasser.
J’ai choisi de faire 3 bandes suspendues de 8 pièces chacune et ai donc découpé 24 rectangles en me servant de ma “fenêtre-gabarit” pour choisir les plus jolies zones dans mes chutes “Ananas” et de même dans mon morceau unique peint il y a plusieurs années qui m’a semblé correspondre à mon objectif.
Choix de la disposition
Les dispositions possibles dans ce type de travail sont très nombreuses. Bien sûr on peut laisser le hasard faire le choix … mais il est sans aucun doute plus intéressant d’explorer les possibilités et de découvrir celle qui valorisera le plus ce qui vous semble important.
Astuce :comme déjà indiqué dans d’autres articles, l’appareil photo est sans nul doute votre meilleur complice pour cette démarche ! Testez plusieurs dispositions, photographiez les, observez les et choisissez !!! Puis numérotez vos pièces (A1, A2,….A8 pour la 1ère colonne; B1 …à B8 pour la 2ème; C1 … à C8 pour la 3ème)
Montage et broderie
Le travail de broderie peut démarrer ! 😉 J’ai choisi d’assembler les 3 éléments de chacune de mes pièces par un point façon sashiko au fil blanc : en l’occurence 2 brins d’un fil de bambou et coton que j’aime beaucoup travailler car il est soyeux et “satiné”.
La seule difficulté technique est d’insérer pendant cette étape la petite cordelette qui reliera les pièces entre elles.
Astuce : commencez votre ligne de points jusqu’à la position désirée (ici 6 cm) ; décollez doucement la dernière couche; insérez la 1ère branche cordelette et refaites quelques points; insérez la 2ème cordelette à la même distance que la 1ère (soit 6 cm dans notre cas). Attention également à la hauteur de la cordelette pour que cela soit bien symétrique. C’est important pour l’équilibre de vos pièces quand elles seront suspendues.
Pour le pourtour j’utilise le même fil de bambou-coton que j’ai teint avec de multiples nuances. J’en ai toute une collection. Je choisis pour chaque pièce le fil voulu. Je travaille avec 4 brins.
Progression du travail
Endroit et Envers
J’ai beaucoup aimé ce travail de broderie tout simple, ne demandant aucune conce ntration ni précision… avec ce plaisir d’observer ces couleurs, leurs complicités, leurs contrastes voire leurs heurts.
Chaque pièce achevée ajoutant sa personnalité aux précédents !
Résultat final …
Et bien sûr… vient au bout du compte le moment tant attendu où les 3 bandes peuvent être accrochées ensemble !!! Belle découverte bien mise en valeur par cette lumière chaude et le gentil souffle d’air de fin d’après-midi dans une petite crique de Grèce.
L’idée du “mobile-textile” vous plait ? Lancez-vous !
Voici un résumé des étapes.
1- choisissez des tissus qui vous plaisent
C’est le moment de laisser libre cours à votre imagination et votre créativité. Une seule règle l’envie de travailler ces tissus.
A vous de décider … mais rappelez-vous qu’ils ne doivent être ni trop fermes ni trop souples … du moins pour votre 1er mobile.
2- Préparez votre “fenêtre-gabarit”
Choisissez la forme de vos pièces. Pour un 1er mobile je vous conseille des carrés ou rectangles, voir ovales, formes symétriques pour faciliter l’équilibre de la suspension.
Si votre tissu a des motifs que vous souhaitez mettre en valeur, testez le futur rendu en déplaçant votre fenêtre-gabarit.
3- Découpez vos morceaux de tissus et de vsisline
Lors de la découpe prévoyez quelques mm supplémentaires : surtout si vous avez choisi de travailler autour de motifs. En tout état de cause pendant le travail de broderie le tissu peut glisser et on doit alors réaligner un petit peu pour broder le pourtour
4- Fixez au fer vos 2 morceaux de tissu avec la vlisline
C’est important de ne pas sauter cette étape car elle vous faciltera grandement les suivantes ! Vous pouvez ainsi vérifier si vos pièces auront la rigidité adéquate, si ce n’est pas le cas il faut passer à un support intermédiaire plus ferme mais qui doit tout de même pouvoir être brodé.
5- Testez diverses possibilités de dispostion
C’est d’autant plus important que vous aurez choisi des tissus différents pour confectionner vos pièces. (cf. Astuce appareil photo c-dessus)
6-Commencez le montage avec la broderie type sashiko
Retournez dans l’article ci-dessus pour les détails et conseils….
Et voilà pour la suite, prenez du plaisir !
N’hésitez pas à me contacter pour toute question.
Enfin, je serai très fière de rajouter à cet article les photos de votre réalisation !
Voici les étapes qui m’ont permis de réaliser ce patchwork… Rien de bien compliqué pour un travail intéressant et un rendu qui me plait beaucoup.
Détail
Il y a un certain nombre d’années j’avais découpé découpé un article de Martine Cade-Moret dans la revue “Les Nouvelles du Patchwork” (N°122). Elle montrait comment réaliser un très beau patch, sans difficulté technique puisque ne faisant appel qu’à la juxtaposition de bandes rectangulaires pour former les blocs. Non, le véritable challenge se trouvait ailleurs : trouver 400 morceaux de tissu de couleurs différentes. Il s’agit d’utiliser des chutes de tissus accumulées au fil du temps.
Modèle de Martine Cade-Moret.
Choix des tissus et préparation
C’est ce qui m’avait plu, outre le résultat très intéressant bien sûr. J’y ai rajouté ma touche personnelle en décidant de chercher ces 400 couleurs uniquement parmi les tissus que nous avons teints au fil des années ma maman et moi.
Suivant les conseils de Martine Cade-Moret, j’ai préparé dans ces chutes de tissus 400 rectangles de 3 cm sur 6 cm. C’est cette étape qui a été la plus compliquée : collecter 400 morceaux différents n’est pas si simple.
Pour le fond j’ai choisi un tissu légèrement “moucheté” moutarde dans lequel j’ai préparé 800 rectangles de 1,5 cm sur 6 cm. Astuce : bien que le nombre de 800 soit impressionnant, la technique de découpe de longues bandes de 1,5 cm de large que l’on divise dans un second temps en pièces de 6 cm de long est très efficace.
Création et tri des 400 “mini blocs”
Vient ensuite la réalisation des 400 “mini blocs” formés d’un rectangle de couleur inséré entre 2 bandes de tissu de fond. Et voilà la partie un peu fastidieuse terminée. Les étapes suivantes sont plutôt ludiques : tri par gammes de couleurs, assemblage des “mini blocs” par 4, etc.
Pour le tri par gammes de couleurs j’ai profité de l’aide de mes petits-enfants. Nous avons d’abord réparti les 400 “mini blocs” dans des bacs selon leur couleur. Puis nous les avons appliqué avec des épingles sur des morceaux de molletons en les juxtaposant tels qu’ils se présentaient.
Composition des motifs
J’ai ensuite travaillé à partir de ces plaques de molletons pour composer mes blocs de 4 “mini blocs”.
Avant l’assemblage des blocs obtenus en bandes, un important travail de tests est nécessaire afin de trouver une disposition relative des blocs qui vous plaise : tant entre 2 ou 4 blocs juxtaposés qu’au plan global ! Et si c’est trés amusant et intéressant cela devient vite casse-tête, il y a toujours des endroits dans votre composition qui vous heurtent, ou au contraire les choix vous sont trop difficiles …
Astuce : servez vous de votre appareil photos ! C’est un excellent moyen de réaliser vos différentes compositions. Vous pouvez ainsi facilement les comparer. Une fois votre choix arrêté vous n’avez plus qu’à recomposer à l’identique en suivant votre modèle.
Assemblage des blocs
L’assemblage comme toujours est une étape très gratifiante.
Encadrement et Quilting
Il convient ensuite de réaliser “l’encadrement” … et le quilting.
Pour le quilting des “mini blocs” j’ai retenu celui proposé par Martine Cade-Moret. J’ai bien aimé le réaliser car cela permet de profiter pleinement des tons, mélanges et couleurs et autres motifs.
Pour le quilting du cadre j’ai préféré les lignes paralélles.
Si vous étiez intéressé-e sachez qu’il est disponible à la vente. Rendez vous sur la page “Boutique”
Comme évoqué dans un de mes précėdents articles, j’ai décidé d’explorer les utilisations possibles de mon très gros et très bel écheveau de soie … En voici une application.
J’ai commencé par sélectionner des zones dans les tons bleu et vert que j’ai longuement observées et “tripotées” (un véritable régal que de caresser cette soie). J’ai décidé de les separér en 3 groupes selon la dominante des reflets : bleu-vert, doré ou violine. J’ai ensuite appliqué les mèches ainsi extraites sur un intissé hydrosoluble pour créer en quelque sorte le “tissu” : j’ai brodé à la machine la soie de manière à la fixer en créant des ondulations compatibles avec des reflets sur l’eau …
Au vu de certains reflets j’ai recherché ce que je pouvais avoir dans mes réserves comme fibres variées que j’avais teintes depuis des annėes.
Sur la structure ainsi obtenue j’ai ensuite appliqué différentes fibres teintes au préalable : teintures multicolores et matières diverses me permettant de jouer une fois de plus avec les couleurs. Vous aurez compris que c’est ce qui m’amuse le plus 😉.
Et un certain nombre d’étapes et de travail … voilà 3 petits tableaux intéressants sortis d’une poignée de mèches de soie à reflets multicolores.
Soie brodée aux reflets bleu-vertSoie brodée aux reflets dorésSoie brodée aux reflets violine
Si vous êtes intéressé, ces petits tableaux de 24 x 30 cm sont disponibles à la vente, à la page “Boutique“
Tout projet textile génère de nouveaux matièriaux, chutes de tissus, restes d’aiguillées de fils, restes de laines etc.
Un bon conseil : “Il faut tout garder” ! Cela peut sembler parfois ridicule mais … c’est en fait un trésor que vous accumulez ainsi.
Je vous propose de partager un exemple de ce qu’on peut en faire 😉
Mon projet de vitrail textile “Tryptique Motifs en Poupées Russes” (cf. Article : http://vitrail-textile-tryptique-batik-mola-tutoriel), du fait de la technique employée le Mola a généré de nombreux petits morceaux de batik lors de l’évidement des 2 couches superficielles. J’aime beaucoup ces batik, et je prends beaucoup de plaisir à leur inventer un devenir.
Chronologie
Voici les différentes étapes … comme support j’utilise un vieux jean de mon mari, j’appose 2 ou 3 petits morceaux de batik, et choisi des fibres et autres matériaux à broder ou intégrer. Essentiellement diverses fibres que j’ai teintes il y a plus ou moins longtemps.
Quelques exemples de réalisation
Choix et disposition selon leur forme
Choix des fibres
Sashiko-Boro
Broderie
Tout est permis ! Comme d’incorporer des verres polis ramassés sur le sable…
Utiliser les restes des aiguillées des précédents…
Autres options : broderie sashiko-boro plus classique.
Après ma première réalisation voici un autre exemple. Je ne reviens pas sur les étapes communes décrites en détail dans l’article précédent.
Ici pas de patchwork mais même objectif : obtenir un couvre-théière décoratif … on y retrouve la superposition de 3 couches : tissu extérieur, molleton et tissus de fond.
Sa caractéristique est d’utiliser du tissu d’ameublement brodé à la machine de motifs évoquant feuilles et fleurs avec des cotons ombrés.
Bien sûr vous pouvez broder à la main, et utiliser n’importe quel tissu pour l’extérieur!!!
Astuce : Par contre, n’oubliez pas qu’un couvre-théière est appelé à être lavé régulièrement … le thé est d’ailleurs un excellent pigment utilisé pour teindre. Il vous faut donc choisir des matières qui ne souffriront pas de lavages répétés.
N’oubliez pas de bien fixer les 3 couches par des coutures traversantes (quilting). Il vous faut également choisir un tissu pour recouvrir la zone de jonction et la base.
Tea-Cosy pour petite théière ( hauteur 28cm, largeur 28cm et diamètre 54cm)
A vous de jouer !!!
Toutefois si vous préfèrez vous pouvez acheter celui-ci 😉. Pour en savoir plus, allez sur notre boutique en cliquant sur l’image ci-dessus.
Une amie m’a demandé conseil pour la réalisation d’un tea-cosy, couvre-théière, bien utile pour conserver le thé au chaud. Nous voilà donc parties ! En fait s’agissant d’une première réalisation il me semble qu’il faut faire simple, ce qui n’empêche pas de travailler un peu le dessin et le décor si vous le souhaiter.
Je décris ici mon travail, mais l’objectif est de vous fournir des pistes … à toutes les étapes on peut (et il faut) improviser et s’approprier les techniques.
1- Le dessin
Il doit être simple : 2 formes carrées ou legèrement rectangulaires, avec les angles supérieurs arrondis. Attention aux dimensions : elles doivent s’adapter à la théière à laquelle elle est destinée. Ici pour ma petite théière japonaise j’ai découpé 2 rectangles de 28 cm de base et 22 cm de hauteur, et arrondi les 2 angles supérieurs.
Dessin et découpe
2- Le patchwork
Comme je viens de terminer mon patch “Triangles et Montagnes”, j’ai trouvé amusant d’utiliser les mêmes tissus 😉.
Les 4 tissus
J’ai découpé plusieurs bandes de 4 cm de haut dans chacun des 4 tissus sélectionnés.
J’ai fait quelques essais de répartition avant de retenir la composition finale. Bien sûr, ici j’ai opté pour 2 faces identiques.
Astuce : comme c’est une étape majeure je prends le temps de tester les possibilités. Je fais des photos de chacune d’entre elles… je peux ensuite tranquillement les comparer et faire un choix éclairé
Les tests …
Pour éviter une trop grande régularité, toujours un peu monotone … j’ai choisi de réduire la hauteur de certaines bandes lors du montage. Attention à conserver la symétrie entre les 2 faces.
Astuce : pour éviter les mauvaises surprises, il vaut mieux réaliser à chaque étape la même chose immédiatement pour la 2ème face.
3- Le matelassage
S’agissant d’un objet destiné à garder la chaleur, le matelassage est important. J’utilise la même technique que pour un patchwork classique : je confectionne mon sandwich avec mes 3 couches. Je superpose sur la forme rectangulaire découpée dans un tissu de fond, du molleton puis ma pièce de patch. Je fixe les 3 épaisseurs, et retaille la forme. Je renouvelle l’opération pour le 2ème côté.
Sandwich : patch-molleton-fond.
Par contre j’ai choisi de broder à la machine certaines bandes de tissus, me dispensant d’un quilting classique.
Broderie machine de certaines bandes.
Astuce :Attention lors de votre travail si vous avez choisi de faire quelque chose de symétrique.
4- Le montage
Il s’agit d’assembler les 2 faces. Attention à bien positionner le tout : envers contre envers ! ensuite une simple couture à plat sur tout le long en suivant les courbes fait l’affaire.
Il faut ensuite faire les finitions, et recouvrir les bordures de la base et la couture de l’ensrmble. D’autre part classiquement les tea cosy sont dotés d’un petit cordon pour être accrochés.
Ici j’ai choisi d’utiliser 2 des tissus du patch pour recouvrir les bordures et faire une petite attache. Mais bien sûr on peut utiliser un biais tout prêt qui sera plus facile à poser.
Bandes de tissus pour confectionner les bordures
Confection des bordures.
5- Le résultat
Et voilà le mien :
Détail.
“Tea cosy” en fonction pour petite théière japonaise. Dimensions :diamètre 16 cm/hauteur 22 cm
A vous de jouer !!!
Toutefois si vous préfèrez vous pouvez acheter celui-ci 😉. Pour en savoir plus, allez sur notre boutique en cliquant sur l’image ci-dessus.
Une amie a souhaité s’initier au patchwork. Excellente idée, mais où commencer ? 🤔 Nous avons feuilleté quelques revues et flâné sur internet. Son choix s’est porté sur une composition évoquant les montagnes et leurs crêtes souvent triangulaires avec des lignes parallèles.
Pour moi, voilà l’occasion de revenir aux fondamentaux. Cela ne peut pas faire de mal de temps en temps 😉.
La montagne et ses formes géométriques
1- Le dessin.
Nous avons décidé que notre motif de base serait le triangle équilatéral. Une feuille, un crayon, une règle …. et de la patience pour réaliser une grille et faire plusieurs essais.
La grille et les reliefs.
Premier essai : idée générale.
Triangles contrastés pour des reliefs bicolores.
Plus simple, plus lumineux !
Une fois satisfaites de ce dessin, nous avons choisi la dimension finale souhaitée et décidé que nos triangles équilatéraux feraient 6 cm de côté.
2- Les triangles de tissus.
Découpe un peu fastidieuse … plus de 320 triangles.
Astuce : commencer par découper une douzaine. C’est suffisant pour la partie ludique !
Eh oui, une phase très amusante consiste à tester différentes combinaisons.
Il convient d’installer les différentes pièces “en situation” pour choisir la répartition des couleurs. Il faut épingler les pièces sur un vieux molleton de coton par exemple. Plusieurs essais seront nécessaires. Il vous faudra peut-être laisser maturer quelques jours …
Une chose est sûre, l’épinglage doit être soigneux, car il garantira la progression régulière et sans mauvaise surprise lors de l’assemblage.
Premiers essais.
Cela prend forme …
Les voilà tous en place, il reste à les assembler !
3-L’assemblage
La façon la plus facile est de réaliser l’assemblage des triangles par bandes horizontales… bien sûr ce n’est qu’un conseil !
Le résultat final dépend de la précision de la coupe des triangles et des coutures..
Chaque bande horizontale est cousue avec la précédente en positionnant précisément les angles des triangles.
Un certain d’heures, et de jours plus tard ! Moi j’ai triché, je me suis servie de ma machine, mais mon amie travaille dans les règles de l’art : à la main.
Le Top terminé et bordé.
4- Le quilting
Il m’aura fallu 27 ans pour me libérer du dogme qui veut que le quilting ne peut être que fait main. Je dispose d’une machine qui propose la fonction “quilting façon main”, je me suis donc lancée ! Après quelques essais décevants j’ai réussi …
Quilting en cours.
Encore quelques heures de travail et voici :
Patchwork “Triangles et Montagnes” (dimensions 76×84 cm)
Voilà, à vous de jouer ! 😉
Si toutefois vous préférez, vous pouvez aussi l’acheter sur notre boutique. Pour en savoir plus, cliquez sur l’image ci-dessus.
Depuis fort longtemps je possède un matériau précieux : des écheveaux de soie multicolores sous forme de mèches. C’est somptueux ! Mais comment la mettre en valeur ?
Pourquoi ne pas essayer de la tisser ? Avec comme objectif premier de ne pas perdre ses caractéristiques : côté soyeux, brillants, multicolores aux multiples nuances et camaïeux.
Echeveaux de mèches de soie multicolore.
Tissage des mèches de soie
J’ai installé une chaîne en laine sur mon métier à tisser à peigne envergueur et ai tissé de volumineuses mèches … Etape très plaisante, avec un rendu surprenant et riche !
Tissage de volumineuses mèches de soie.
Si l’ouvrage tissé était très intéressant, il ne pouvait rester en l’état : trop fragile !!! Et d’autre part je n’étais pas satisfaite des fils de chaîne visibles qui me semblaient nuire à l’harmonie obtenue. J’ai donc décidé de travailler …
Pour que l’ouvrage soit moins fragile tout d’abord, je l’ai installé sur une gaze de tarlatane.
Broderie de la pièce tissée
Pour améliorer le tout, il m’a semblé que je pouvais rebroder sur les fils de chaîne visibles avec des cotons teints multicolores que j’ai préalablement teints avec toutes sortes de nuances.
Malgré la tarlatane mon ouvrage restait très vulnérable … il fallait trouver un moyen pour que l’ensemble reste stable pendant la phase de broderie. J’ai opté pour l’installation d’un film hydrosoluble qui m’a permis de le maintenir.
Film hydrosoluble pour maintenir le travail pendant la phase de broderie.
Un travail de broderie plaisant et varié. Une fois l’ensemble brodé, l’aspect global est déroutant …
Travail brodé avec des cotons teints multicolores (avec son film encore en place)
Mais quel plaisir que de découvrir le résultat obtenu une fois rincé avec beaucoup de précautions !
Après rinçage à l’eau froide et dissolution du film.
Détail du tableau.
Restent les finitions … et le choix du type de présentation : j’ai opté pour un entourage et un fond dans un tissu brillant gris perle.
Voici la méthode que j’utilise pour teindre mes fils de coton multicolores, à destinations diverses, broderie ou chaîne de tissage par exemple (cf. Projet “Tapis tissé de coton et laine multicolores”). Il s’agit d’une méthode simple, rapide, très souple et ne nécessitant pas de matériel spécifique.
1- Matériaux
On peut teindre toutes sortes de fibres, mais ici j’ai choisi du fil de coton mercerisé (fil à crocheter avec crochet N°2). Pour être teint le fil doit être “accessible” à la teinture, le plus simple est de le répartir en écheveaux plus ou moins volumineux selon votre objectif. En effet il existe une importante variabilité des résultats obtenus, si vous souhaitez une certaine homogénéité préparez des écheveaux un peu plus volumineux.
2- “Fixation” avant teinture
Il existe de nombreuses méthodes de teinture, mais elles ont un point commun: la nécessité de fixer les couleurs. Je trouve que le plus simple est de “pré-fixer” avant teinture le matériau en l’imergeant pendant au moins 30 minutes dans une solution alcaline (souvent appelée ‘”soda H”).
Astuce : mélanger 150 ml de poudre “pH plus” (poudre alcalinsante pour piscine) dans 4 litres d’eau chaude à environ 38° jusqu’à dilution complète. Une fois préparée, cette solution peut être utilisée pendant 3 ou 4 jours. De même vos cotons préfixés ainsi peuvent être ensuite teintés à sec.
3- Préparation des couleurs
J’utilise des pigments Procion MX (vendu par exemple sur le site : http://www.aufildemma.com ). Je n’aborderai pas la préparation de mes couleurs. Rien ne remplacera vos propres expériences … Disons seulement qu’il faut utiliser des solutions relativement concentrées pour obtenir des couleurs relativement denses après fixtaion, rinçage et séchage …
Astuce : tremper un bout de papier torchon pour avoir une idée de la couleur probable de votre solution
4- Teinture
Une fois que vos couleurs sont prêtes, vous pouvez vous lancer ! Vous allez pouvoir les répartir comme bon vous semble sur votre écheveau.
Astuce : Installez de préférence votre écheveau sur un support percé pour éviter que votre coton ne baigne dans l’excèdent de couleurs.
Installation pour teindre
J’utilise une pipette en plastique pour prélever et appliquer la couleur. Il ne faut oublier aucune zone … sauf à désirer un effet de contraste entre zones teintes et les autres 😉. Les zones de maintien de l’échevau doivent faire l’objet d’une attention particulière, car les fils y sont ressérés.
Astuce : j’introduis ma pipette jusqu’au centre de ces zones !
Application des couleurs
5- Fixation au micro-ondes
L’étape suivante est la fixation au micro-ondes. Pour cela il faut bien sûr utiliser des supports adaptés ! Il faut couvrir votre écheveau et personnellelent je mets 3 fois 1 minute à puissance maximale, espacées de 2 à 3 minutes pour éviter la surchauffe qui affecte les couleurs. Les fibres doivent rester humides.
Astuce : il est conseillé de maintenir l’écheveau sur un support perméable, par exemple petite grille en plastique pour sécher les biscuits au sortir du four.
Mise au micro-ondes
6- Rinçage
La phase du rinçage à froid est très importante, surtout si vous destinez vos cotons teints à des créations qui seront lavées 😉.
Rinçage soigneux à l’eau froide
7-Après le séchage, reconstitution des pelotes
A toutes les étapes vous vous régalerez si vous aimez comme moi jouer avec les couleurs. Mais n’oubliez pas que les couleurs seront moins vives et contrastées une fois vos écheveaux secs.
Mes réserves de laines sont inépuisables (plus de 40 ans de tricoteuse…). Le tissage offre de multiples possibilités d’utilisation. Me voilà partie sur un projet de tapis : recyclage de restes de laines !!!
Les pré-requis sont relativement simples : résistance, esthétique et utilisation de mes laines. Techniquement pour que le tissage soit adapté, il faut qu’il soit particulièrement serré et que la chaine et une bonne partie de la trame soient en matière inextensible et inaltérable. J’ai choisi du coton à crocheter…
1- Teinture du coton
Même si le coton de la trame et de la chaîne sera peu visible, il se doit d’être multicolore…
La teinture du coton est une étape longue mais très gratifiante ! Le coton doit être préparé en échevaux puis après la teinture, une fois il faut refaire des pelotes ou charger des navettes pour pouvoir l’utiliser. Fastidieux mais c’est tellement toutes ces couleurs et reflets.
2- Tissage d’un échantillon
Une fois la chaîne de coton installée, début du tissage … de l’exploration.
Pour obtenir la résistance recherchée j’ai commencé par une 1ère bande tissée avdc le seul coton multicolore. Puis j’ai choisi 4 laines de couleurs pour les insérer dans la trame… en les enserrant d’aller-retour de coton pour on obtenir la rigidité et la densité adéquate.
Initiation du tissage par une bande de coton seul.Principe de l’utilisation des brins de laine.Echantillon finalisé.
3- CALCULS …ET PREPARATION
Tout d’abord, l’objectif visé : un tapis de 2.10*1.75 m… constitués de blocs tissés de 50*17 cm. Tous comptes faits il faut 40 bandes.
Pour chaque bande il faut une chaîne de coton de 105 cm* 78 lignes. Dans chaque bande pour valoriser les cotons teints qui me fascinent encore plus une fois tissés, j’ai décidé de démarrer par une petite bande de 2 cm de cotons tissés seuls et d’en introduire une autre petite bande de 2cm de manière à partager le bloc en 1/3 et 2/3. Au final les blocs obtenus devront faire entre 50 et 52 cm… tout l’enjeu sera de les assembler de façon cohérente ! D’ici là …
Une fois l’échantillon validé, une longue phase du projet consiste à définir les attendus et les moyens pour y parvenir.
Pour chaque bloc, il faut 90 morceaux de 25 cm environ pour chacune des couleurs, en général 4 couleurs par blocs. Attention à bien respecter un volume global des 4 brins de laine comparable d’un bloc à l’autre sous peine de mauvaises surprises à la phase de tissage (inévitables malheureusement malgré les précautions initiales prises …).
J’aime particulièrement la soie et ses richesses infinies …
Cet immense écheveau teint (Oliver Twists) que je possède depuis des années m’est tellement cher que je n’avais pour l’instant pas osé l’utiliser.
Echeveau de soie aux multiples reflets : Un matériau magique
Mais à quoi bon posséder un tel matériau si c’est pour le garder au fond d’une armoire ? alors je me suis lancée dans plusieurs projets simultanés qu’il m’a inspiré.
Tissage en cours
L’intégration de cette soie lors du tissage de laines diverses sur un métier à tisser à peigne envergueur (Harp Fort Krömski) en est un.
Intégration de mèches de soie dans le tissage classique
Ici la laine utilisée est une laine bouclette variable en couleurs. Les mèches de soie sont tissées tout simplement.
Pièce complète tissée avant utilisation
J’ai obtenu cette longue pièce de 2.5 m … que je trouvais très belle à regarder, agréable à toucher, et il m’a fallu quelques semaines avant d’oser la découper !
Finalement, elle s’est métamorphosée en Poncho … pour cela je l’ai d’abord partager en 3 morceaux de même taille (75 cm de long sur 38 cm de large); puis j’ai découpé un des 3 morceaux dans le sens de la longueur et ai cousu les 2 nouveaux morceaux obtenus sur les autres morceaux. Ceci m’a permis d’obtenir 2 rectangles de 75 cm de long sur environ 50 cm de large.
Par un jeu de pliage-couture de ces 2 rectangles on obtient ce poncho qui peut se porter de 2 manières !
Mémento du pliage des rectangles pour obtenir le poncho
Pour finir j’ai marqué les coutures en les brodant avec du ruban de soie.
Laissez-vous porter par votre créativité : affranchissez-vous des contraintes de dimensions lors de votre création. Créez-lui ensuite un châssis qui lui conviendra !
Lasse de devoir adapter la taille de mes créations à celles des châssis disponibles dans le commerce, dissuadée par le coût de revient des châssis sur mesure, j’ai décidé de me lancer dans la confection de mes propres châssis. Adieu les contraintes d’ajouts d’entourages de tissu et autres galons.
Le matériel que je vous conseille
Outre votre table de travail munie d’un tapis de découpe :
scie à bois (si possible pour encadrement) pour tailler les baguettes à 45°
plaque de feutre pour y poser votre travail,
houzeaux de tapissier ou à défaut des punaises d’architectes à 3 pointes (celles utilisées pour tendre la soie à peindre sur un cadre en bois)
agrafeuse d’ameublement
réglet et grande règle transparente telle que celles utilisées pour le patchwork,
cutter rotatif pour tissu, de la colle blanche pour encadrement,
tasseaux d’Ayous bois clair particulièrement facile à travailler (19×9 mm)
papier de verre très fin
Les étapes
1. Évaluation des dimensions de votre châssis
Votre pièce textile bien à plat sur votre plan de travail : déplacez votre règle de patchwork transparente sur toute la hauteur et en largeur pour mesurer la taille idéale.
Attention à ne pas amputer une zone qui vous plaît
Parfois pour mettre en valeur une zone le recadrage est nécessaire quitte à retirer un peu plus d’un côté que de l’autre
N’oubliez pas l’épaisseur de votre châssis 😏 ce n’est pas très joli les lisières irrégulières visibles : il vaut mieux que les tranches du châssis soient en continuité avec la face de votre pièce.
Projetez-vous 🤔 et pour vous y aider la règle transparente pour patchwork est l’outil idéal.
2. Confection du châssis
Reportez les mesures des côtés sur votre tasseau.
Les angles doivent être coupés à 45° précisément… Pour le châssis je dirais que les petits défauts le cas échéant n’ont pas grande importance puisque qu’il sera recouvert par votre pièce textile.
Petite scie à bois
Par contre, si comme pour moi, le montage sur châssis n’est que la première étape avant l’installation dans une caisse américaine, alors il vous faudra sans doute investir dans une scie d’encadreur…
Scie d’encadreur Stanley
Découpez vos baguettes
Pour ma part je ne regrette pas mon achat…
Pour ce qui de la découpe des baguettes, il y a plusieurs pièges… Dans lesquels on retombe souvent même quand on les connaît, comme couper à 60° au lieu de 45°; comme couper les 2 angles parallèlement ; ou encore avoir s’apercevoir que les baguettes opposées sont légèrement différentes…
Astuce : outre la vigilance, il ne faut pas hésiter à vérifier plusieurs fois avant de couper que l’on est bien positionné. Mais surtout on ne prépare pas en même temps 2 baguettes qui doivent avoir la même taille : on découpe la première et seulement ensuite on découpe la seconde à l’identique. Pour cela on les dispose l’une contre l’autre pour marquer la seconde. Ce qui compte c’est qu’elles soient exactement de la même taille.
Poncez légèrement avec le papier de verre très fin
Fixez vos baguettes
Disposez vos 4 baguettes sur une feuille de protection (plastique ou plexiglas ou verre) pouvant être lavée après l’encollage.
Appliquez de la colle blanche pour encadrement sur les tranches des baguettes, formez l’angle droit et agrafez.
Renouvelez l’opération soigneusement pour les autres angles. Essuyez le surplus de colle.
Sur cette photo vous remarquerez que mon agrafeuse est maintenue à plat en reposant sur un morceau de tasseau de même hauteur que mes baguettes (cf. Astuce ci-dessous). De même j’ai mis une marque au feutre permanent pour repérer l’endroit exact où sera l’agrafe.
Retournez le châssis et posez une agrafe sur chacun des 4 angles de manière à rigidifier votre châssis.
3- Choisissez la position de votre pièce sur le châssis
Pour déterminer la position adéquate de votre pièce fixez la provisoirement avec quelques houzeaux de tapissier (à défaut des punaises d’architectes) sur le châssis, et retournez le tout plusieurs fois jusqu’au résultat voulu.
Marquez les zones à supprimer en vous repérant au bord du châssis, puis découpez les.
4. Fixez à nouveau provisoirement votre pièce
Utilisez à nouveau ouzeaux ou punaises, mais cette fois multipliez les ! Il convient d’obtenir un maintien parfait. N’hésitez pas à bien tendre votre pièce, et à repositionner plusieurs fois vos houzeaux ou vos punaises. Retournez plusieurs fois l’ensemble pour vérifier la qualité de votre montage.
Astuce : pour les étapes suivantes je dispose mon travail sur un feutre épais pour travailler sans risque lorsque j’enfonce mes houzeaux (ou mes punaises) et c’est encore plus important au moment de l’agrafage.
Ici pièce “rigide” de petite taille
Et ce n’est que lorsque tout est parfait que vous pouvez passer à la mise en place des agrafes
5. Fixez définitivement avec votre agrafeuse
Multipliez la pose d’agrafes entre les houzeaux (ou punaises), avant d’enlever ceux-ci.
Astuce: rien n’est plus énervant que les agrafes qui se couchent … Pour éviter cela il suffit de maintenir votre agrafeuse bien à plat à la même hauteur que le plan à agrafer. C’est simple gardez un morceau de tasseau posé à plat sous votre agrafeuse 😏
Enfin agrafez vos angles…
Voilà votre pièce qui a trouvé “chaussure à son pied” 😅
L’étape suivante est de confectionner une caisse américaine pour l’accueillir 🤔. Mais c’est une autre histoire… Et un peu plus complexe 🙄
Pour transférer mes dessins et peintures du papier sur mon tissu j’utilise habituellement la technique classique avec du papier spécial transfert. Je commence par scanner mon dessin peint puis je l’imprime sur le papier spécifique et je transfère ensuite en repassant.
Mon imprimante étant en panne 😢, au fin fond du Queyras, loin de mon atelier, il m’ a fallu trouver un autre moyen.
Je n’ai ici que du papier calque d’écolier et de la colle blanche vinylique 🤔.
Sans trop y croire j’ai décalqué et peint une écorce d’eucalyptus emprunté à Oscar Forel dans son très beau livre “SYNCHROMIES : secrets des écorces” (Edita Denoël – 1980).
J’ai fixé une pièce de coton sur ma table de travail. Je l’ai copieusement enduite avec ma colle vinylique.
J’y ai ensuite soigneusement appliqué mon dessin peint. J’ai décollé mon tissu garni du papier calque de mon plan de travail. Je l’ai séché légèrement en utilisant un sèche cheveux.
Quelques minutes plus tard j’ai décollé le papier calque et… Mon dessin peint était reporté sur mon tissu et ce avec une jolie précision 🤗.
Il ne restait plus qu’à se mettre à la machine pour broder ce joli support 😏.
Experience à renouveler qui vient enrichir nos techniques d’impression sur tissu sans investissement particulier et qui peut se pratiquer presque partout !
Commentaire du 29 mars 2023 … Je n’ai malheureusement pas réussi à renouveler cette expérience avec un autre papier calque et et une autre colle vinylique.
Les pièges à éviter :
Si vous séchez trop complètement le papier calque ne se décolle plus 😅.
Si vous utilisez un tissu trop léger ou à trame trop lache le résultat ne sera pas satisfaisant. Préférez une popeline de coton ou équivalent.
Les tissus synthétiques ne peuvent donner un résultat avec cette technique.
La contemplation des écorces écorces d’arbres est fascinante, aussi envoûtante que celle des reflets sur l’eau, des vagues, des flammes, les mouvements en moins … Si j’aime les observer dans la nature d’excellents photographes ont rassemblé des spécimens étonnants dans des ouvrages qui m’accompagnent.
Mes dernières expériences de peintures sur Vliesofix, m’offrent enfin un moyen d’exprimer ce que je ressens en observant ces écorces d’arbres.
Peindre sur du Vliesofix est permet beaucoup de choses… Mais pour maîtriser suffisamment la technique pour obtenir les résultats désirés il convient d’être patient et persévérant.
Ce qu’il y a d’enthousiasmant, c’est que les essais donnent des résultats toujours intéressants à défaut d’être ceux recherchés.
Ainsi je me retrouve avec une vingtaine de pièces… Qui elles-mêmes pourront donner naissance à de nouveaux projets.
Mais pour en revenir aux écorces d’arbres, j’ai fait 4 expériences successives.
1er essai
J’ai utilisé 3 couleurs de peinture pour textile transparentes : bronze, orange, marron, sans les diluer. J’ai peint des formes allongées.
Après fixation au fer à repasser, j’ai été déçue par le résultat 🙄. Même si je vais pouvoir utiliser cette pièce. Je suis loin du résultat escompté.
1ère erreur : j’ai peint mes formes allongées perpendiculairement au sens du Vliesofix. Et oui, il faut être attentif, mais le Vliesofix intissé à aussi son “droit fil”.
2ème erreur : j’ai appliqué mon Vliesofix peint de telle sorte que mes formes allongées se retrouvent également perpendiculaires au droit fil de mon voile. D’où une diffusion inopportune ici…
2ème essai
En corrigeant mes 2 erreurs précédentes voilà un résultat plus proche de l’effet recherché
3ème essai
Cette fois, en respectant les mêmes règles et en changeant juste le marron par du gris, j’obtiens une pièce qui sera exploitable aussi.
4ème essai
Forte de ces résultats j’ai voulu essayer de récupérer une pièce peinte il y a quelques jours mais sans beaucoup de nuances. La question était de savoir savoir si on pouvait rajouter une nouvelle couche de Vliesofix peint, un peu comme on superpose plusieurs calques avec nos logiciels photo.
Pièce à récupérer
J’ai choisi des couleurs froides pour tester les mélanges éventuels.
Et magie de la découverte, non seulement la superposition des “calques de Vliesofix” est possible, elle ouvre elle aussi de nouvelles perspectives. Le résultat est vraiment bluffant.
Certains de mes voiles peints évoquent l’eau, ses vaguelettes… Ne pouvant les broder des jours durant compte tenu de leur fragilité j’ai pensé recourir à la technique du Mola si plaisante.
Le principe est de recouvrir l’ensemble de la pièce et d’évier certaines zones au fil de l’avancée de la broderie et seulement à ce moment là. J’avais utilisé cette technique pour la réalisation de mes vitraux-textiles “Hexagones” et ma série “Poupées russes”. J’en garde le souvenir du plaisir de découvrir le tissu de fond et des surprises lors de chaque évidement !
Pour commencer il faut une grande feuille de papier
Munie d’une feuille de papier blanc de la taille de ma pièce, me voilà à la recherche des formes à évider. Je commence par fixer ma feuille avec du ruban adhésif sur ma planche à découper.
Une fois celles-ci dessinées je les découpe de manière à pouvoir imaginer en disposant cette feuille et ses “fenêtres” ce que donnerait un Mola avec mon tissu peint comme fond.
À ce stade nous n’en sommes qu’à la recherche des motifs d’une “grille”. Pour le choix il faut se projeter avec un tissu de dessus qui sera adapté au tissu de fond, celui qui est à mettre en valeur !
En l’occurrence pour moi ce sera un fond bleu uni, certainement bleu nuit…
Bien évidemment il faut un certain nombres d’essais infructueux avant de trouver ce qui convient.
Plusieurs essais…
Ici par exemple mon “dessus” en papier est trop grand pour mon “fond” : résultat tout est à reprendre.
Et c’est tant mieux car mon esquisse initiale ne me convient pas. Il faut que je dispose mes motifs différemment.
Astuce : il ne faut pas oublier l’étape de la mesure de la zone “utilisable” de la pièce de fond. Ainsi sur la feuille de papier on commence par dessiner cette zone et on travaille qu’à l’intérieur de celle-ci. Cela évite les mauvaises surprises 😏
Tout à la fois émerveillée et perplexe devant ce très beau support, je ne sais comment l’utiliser. L’enjeu est de valoriser ces graphismes si subtiles, tout en les préservant…
Ce support voile-Vliesofix est très fragile. Le travail dans des tambours de broderie est délicat surtout à la main 🙄.
Ma pièce initiale mesurant 75 cm de hauteur sur 25 cm de large, il n’était pas envisageable de la travailler des jours durant sans la dégrader.
L’idée m’est donc venue d’individualiser les plus belles zones sous forme de bulles que je pourrai broder à la main par la suite. Je les rassemblerai ensuite de manière à créer une suspension.
Pour cela j’ai préparé des gabarits avec différentes formes évidées, pour choisir les zones à conserver.
J’ai dessiné sur mon tissu les zones à découper. Puis je les ai appliquées sur un support non tissé pour les broder.
Astuce : j’utilise un support pour broderie thermocollant, mais ici c’est sur la face non thermocollante que j’ai fixé mes pièces avec de la colle temporaire. Sinon il me serait impossible de tendre ce support sur mon cercle.
Comme mon objectif final est de broder ces pièces à la main, et que l’adhésion au support est temporaire, je vais les fixer à machine. Elles pourront attendre bien à plat et protégées le temps qu’il faudra pour les étapes suivantes 😏.
Mes dernières expériences de peintures gorgées d’eau sur Vliesofix, voile thermocollant double face, appliquées sur un fin voilage de viscose m’ouvrent de nouvelles perspectives !
Je vais bientôt devoir abandonner atelier et machine pour plusieurs semaines … Il me faut donc un nouveau projet à broder à la main. Ce type de voilages peint est un excellent support.
Lorsque que j’ai peint une pièce de Vliesofix de cette manière dans les tons rouille, bronze et brun, je ne m’attendais pas à ce rendu. La peinture a diffusé à certains endroits le long des fibres du tissu créant de jolis motifs verticaux qui m’évoquent des troncs de mélèzes sur une pente montagneuse à pic…
Quel type de broderie ? Quels points ? Quels motifs ?
Après plusieurs essais je m’oriente vers des zones plus ou moins circulaires pour laisser apparaître les jolis dessins en filigrane… Ce seront des “Bulles” qui garderont leur finesse et leur transparence, toujours intéressante si l’on dispose une source lumineuse derrière elles.
Pour choisir ces zones, j’ai longuement observé ma pièce puis munie d’un papier calque j’ai dessiné les bulles à préserver.
J’ai découpé les formes obtenues. Je les ai numérotées soigneusement ! C’est une leçon d’expériences passées désagréables : rien n’est plus décevant que d’avoir longtemps réfléchi à une disposition et une fois le découpage réalisé, ne plus être capable de la retrouver 🙄
Dessin sur une feuille de papier calque des futurs motifs
Astuce : je numérote systématiquement : A1, A2, A3… B1, B2, B3… Avec des lettres qui indiquent les lignes, et des nombres qui indiquent les colonnes.
Numérotation des zones à reporter sur la pièce à travailler
Après plusieurs essais insatisfaisants, j’ai opté pour un “remplissage” opaque entre les bulles. Pour cela je vais utiliser le point inspiré par celui de la tapisserie de Bayeux. J’utiliserai des fils de cotons ombrés très agréables à broder et si riches en nuances.
Et pour surligner le contraste entre les zones transparentes des bulles et leur environnement, je ferai des points plus sombres pour leur pourtour.
Point inspiré du point de la tapisserie de Bayeux pour le remplissage
Cette petite pièce de 25×25 cm est en quelque sorte mon “esquisse” pour un projet plus ambitieux 😏
Je peins pour préparer des fonds qui accueilleront mes algues séchées ou celles créées avec du fil, celles que je qualifie de structurées.
J’aime les nuances et le côté brillant du voile thermocollant double face Vliesofix peint puis fixé sur le tissu support.
J’ai donc entrepris de peindre plusieurs pièces. N’ayant à ma disposition que des peintures pour textiles très liquides j’ai eu la surprise de voir se former des zones qui se décollaient le fin voile thermocollant du papier sulfurisé de soutien, créant d’innombrables dessins évoquant des reflets sur l’eau.
Voile thermocollant Vliesofix tout juste peint
Du coup j’ai joué avec cette opportunité et ai peint plusieurs pièces.
Restait à vérifier l’effet produit une fois ce voile peint thermocollé sur le tissu support…
Décollage du papier sulfurisé de soutien après fixation au fer
Que de belles surprises ! J’adore les motifs sur le papier sulfurisé de soutien. Je les garde précieusement 😏.
La production du jour
Les résultats, inattendus sont riches en nuances. Ils dépendent non seulement du type de tissu sur lequel on fixe le voile thermocollant, mais aussi du degré de séchage du voile thermocollant au moment où on le fixe.
Peinture sèche avant la fixation : couleurs plus soutenues
Ainsi l’effet est très différent si on fixe ce voile thermocollant sur une toile épaisse, sur une cretonne, une popeline, un voile lâche de coton ou un voile fin type organza.
Sur une cretonne : motifs moins nets
De même si l’on fixe avant que la peinture ne soit sèche alors celle-ci pourra diffuser entre les fibres d’un voile très fin, venant ajouter aux nuances de couleurs un joli filigrane…
Diffusion très intéressante le long des fibres du voile type organza
Ici je n’ai testé que des tissus support de couleurs blanches… Bien sûr tout est possible, mais s’agissant de peintures textiles “transparentes”, il convient de retenir des tissus clairs.
Reste à tester, des peintures opaques, la gouache et pourquoi pas l’acrylique 😏.
Loin de mon atelier j’ai cependant besoin de peindre des fonds qui recevront mes “Algues structurées”. Et de plus, j’ai envie de peindre sur un voile très léger…
Quand je suis dans mon atelier je tends ma pièce sur un cadre, ce qui permet d’éviter le contact avec un quelconque support et réduit les risques de diffusion intempestive entre mes couleurs 😏.
Ici rien de tout cela 🙄, pour diminuer le risques de mélange de couleurs, il faut s’assurer que le voile ne bougera pas sur le support sur lequel il repose .
Dans mon cas un set de table en plastique… Je maintiens ma pièce de voile avec du simple ruban adhésif.
Il faut éviter de trop “gorger d’eau” la peinture pour limiter les mélanges malheureux des couleurs. Il est souvent souhaitable d’éponger avec un chiffon le trop plein de peinture…
Une fois la peinture réalisée, quand ma pièce est tendue sur un cadre je la laisse sécher tendue.
Ici, pas de cadre 🙄… Je transporte ma pièce peinte toujours fixée sur son support jusqu’à ce que je la suspende.
Il faut éviter que le voile ne se replit sur lui-même. Je le suspends donc avec 4 épingles à linge : 2 dans sa partie supérieure, 2 dans sa partie inférieure.
On peut aussi le faire sécher à plat sur un séchoir si on craint les effets d’éventuels écoulements en position verticale, mais il faut là encore bien disposer 4 épingles aux 4 coins.
Pour mémoire les “couleurs mouillées” sont toujours plus foncées qu’une fois “sèches”. Si c’est une évidence pour tous les tissus cela l’est d’autant plus que le tissu est léger… Et donc pour le voile de coton il ne faut surtout hésiter à forcer sur les couleurs 😏.
Un nouveau projet de recherches textiles. Je remercie l’association “Algue Voyageuse – Festiv’Alg” qui m’offre l’opportunité de travailler sur un thème qui m’est cher et que j’ai déjà un peu exploré (séries “Algues aux fenêtres” et “Algues de Pors Rand”). Une exposition est prévue à Pleubian, organisée par l’association, nous serons 3 artistes travaillant le textile qui présenterons notre approche.
Me voilà à nouveau lancée …
Je m’appuie d’une part sur ma collection d’algues séchées dont malheureusement j’ignore le plus souvent les noms.
Mais surtout ma source est le bel ouvrage de Jean-Pierre Nicolas et Loïc Tréhin. J’emprunte à ce dernier quelques unes de ses superbes illustrations.
Ouvrage de référence
Mon plaisir est d’explorer différentes représentations des algues de nos côtes bretonnes (et vendéennes) à travers des créations textiles… au dépens très souvent de la qualité de la reproduction des algues choisies. Mes créations sont plus évocatrices de ces algues qu’une fidèle reproduction …
Asparagopsis armata, alias Algue harpon, Algue à crochets.
J’ai travaillé pour cette algue harpon sur un support intissé hydrosoluble que j’ai brodé à la machine en piqué libre avec un fil rayonne et un fil métallique couleur cuivre dans la canette. C’est ce dernier qui donne à l’algue son côté lumineux.
J’aime travaillé sur ce type de support qui permet d’obtenir une pièce de novo plus ou moins rigide, en tous les cas structurée, constituée uniquement des fils des points réalisés à la machine. C’est une technique très gratifiante. Pour ceux que cela intéresse je conseille d’aller admirer les magnifiques créations de l’artiste australienne Meredith Woolnough (bio.site/meredithwoolnough ou sur instagram @meredithwoolnough)
J’ai ensuite fait disparaître le support en le plongeant dans l’eau … mais j’ai été déçue du résultat car mes crochets ont disparu en même temps ! ce qui m’a conduit à envisager une autre méthode pour les prochaines : maintenir les excroissances et autres crochets avec des épingles lors de la solubilisation du support !
Dans un 2ème temps j’ai repris le même dessin que j’ai reporté sur un tissu bien ferme. Je l’ai travaillé en le brodant de la même façon, avec les mêmes fils mais sur un tissu bien ferme … et bien sûr mes crochets sont bien visibles !
Himanthalia alias Spaghettis de mer, Haricot de mer…
L’aspect longiligne de ces spaghettis de mer ne se prêtant guère à la broderie en piqué libre de “remplissage”, j’ai décidé de broder, sur ce même support hydrosoluble; en piqué libre avec structure, réalisée à l’envers du support avec dans la canette un fil épais de coton-bambou que j’avais teint à la main. Pour le fil supérieur j’ai utilisé un fil nylon transparent.
J’ai pu ainsi créé une structure longiligne qui évoque bien me semble-t-il l’algue en question.
Chondrus crispus, alias Goémon frisé, Choucroute de la mer, Lichen blanc, Goémon crépu…
Pour rendre l’aspect lisse des lames, sans avoir recours au piqué libre de remplissage, j’ai choisi une autre méthode ici. J’ai dessiné mon motif sur une feuille de Vliesofix double-face thermocollant, je l’ai colorisé avec de l’encre aquarellable.
Je l’ai ensuite collé sur un tissu de popeline que j’avais préalablement peint. Je l’ai accompagné d’une forme créée de même.
Puis j’ai surligné ses contours à la machine en piqué libre, en prenant soin de soutenir ma popeline avec un renfort thermocollant car la popeline se déforme facilement lors de la broderie à la machine.
Application au fer du dessin sur le vliesofixDécollement du papier de protectionDessin transféré sur le fondBroderie des contours en piqué libre
Dictyota dichotoma alias Algue fourchue
J’ai utilisé la même méthode pour l’Algue fourchue que pour le Goémon frisé. Ici le tissu support est un coton mercerisé écru avec de fines structures qui lui donne un aspect moiré ton sur ton. Elles se sont révélées lors de la colorisation créant un fin réseau que j’ai découvert un peu par hasard, heureux hasard…
Dessin de Loïc Tréhin copié sur sur vliesofixTransfert du vliesofix sur le tissu coloriséDessin à broderDétailContours brodés en piqué libre