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Créez le châssis qui convient à votre création textile… Et non l’inverse !

Laissez-vous porter par votre créativité : affranchissez-vous des contraintes de dimensions lors de votre création. Créez-lui ensuite un châssis qui lui conviendra !

Lasse de devoir adapter la taille de mes créations à celles des châssis disponibles dans le commerce, dissuadée par le coût de revient des châssis sur mesure, j’ai décidé de me lancer dans la confection de mes propres châssis. Adieu les contraintes d’ajouts d’entourages de tissu et autres galons.

Le matériel que je vous conseille

Outre votre table de travail munie d’un tapis de découpe :

  • scie à bois (si possible pour encadrement) pour tailler les baguettes à 45°
  • plaque de feutre pour y poser votre travail,
  • houzeaux de tapissier ou à défaut des punaises d’architectes à 3 pointes (celles utilisées pour tendre la soie à peindre sur un cadre en bois)
  • agrafeuse d’ameublement
  • réglet et grande règle transparente telle que celles utilisées pour le patchwork,
  • cutter rotatif pour tissu, de la colle blanche pour encadrement,
  • tasseaux d’Ayous bois clair particulièrement facile à travailler (19×9 mm)
  • papier de verre très fin

Les étapes

1. Évaluation des dimensions de votre châssis

Votre pièce textile bien à plat sur votre plan de travail : déplacez votre règle de patchwork transparente sur toute la hauteur et en largeur pour mesurer la taille idéale.

  • Attention à ne pas amputer une zone qui vous plaît
  • Parfois pour mettre en valeur une zone le recadrage est nécessaire quitte à retirer un peu plus d’un côté que de l’autre
  • N’oubliez pas l’épaisseur de votre châssis 😏 ce n’est pas très joli les lisières irrégulières visibles : il vaut mieux que les tranches du châssis soient en continuité avec la face de votre pièce.

Projetez-vous 🤔 et pour vous y aider la règle transparente pour patchwork est l’outil idéal.

2. Confection du châssis

Reportez les mesures des côtés sur votre tasseau.

Les angles doivent être coupés à 45° précisément… Pour le châssis je dirais que les petits défauts le cas échéant n’ont pas grande importance puisque qu’il sera recouvert par votre pièce textile.

Petite scie à bois

Par contre, si comme pour moi, le montage sur châssis n’est que la première étape avant l’installation dans une caisse américaine, alors il vous faudra sans doute investir dans une scie d’encadreur…

Scie d’encadreur Stanley

Découpez vos baguettes

Pour ma part je ne regrette pas mon achat…

Pour ce qui de la découpe des baguettes, il y a plusieurs pièges… Dans lesquels on retombe souvent même quand on les connaît, comme couper à 60° au lieu de 45°; comme couper les 2 angles parallèlement ; ou encore avoir s’apercevoir que les baguettes opposées sont légèrement différentes…

Astuce : outre la vigilance, il ne faut pas hésiter à vérifier plusieurs fois avant de couper que l’on est bien positionné. Mais surtout on ne prépare pas en même temps 2 baguettes qui doivent avoir la même taille : on découpe la première et seulement ensuite on découpe la seconde à l’identique. Pour cela on les dispose l’une contre l’autre pour marquer la seconde. Ce qui compte c’est qu’elles soient exactement de la même taille.

Poncez légèrement avec le papier de verre très fin

Fixez vos baguettes

Disposez vos 4 baguettes sur une feuille de protection  (plastique ou plexiglas ou verre) pouvant être lavée après l’encollage.

Appliquez de la colle blanche pour encadrement sur les tranches des baguettes, formez l’angle droit et agrafez.

Renouvelez l’opération soigneusement pour les autres angles. Essuyez le surplus de colle.

Sur cette photo vous remarquerez que mon agrafeuse est maintenue à plat en reposant sur un morceau de tasseau de même hauteur que mes baguettes (cf. Astuce ci-dessous). De même j’ai mis une marque au feutre permanent pour repérer l’endroit exact où sera l’agrafe.

Retournez le châssis et posez une agrafe sur chacun des 4 angles de manière à rigidifier votre châssis.

3- Choisissez la position de votre pièce sur le châssis

Pour déterminer la position adéquate de votre pièce fixez la provisoirement avec quelques houzeaux de tapissier (à défaut des punaises d’architectes) sur le châssis, et retournez le tout plusieurs fois jusqu’au résultat voulu.

Marquez les zones à supprimer en vous repérant au bord du châssis, puis découpez les.

4. Fixez à nouveau provisoirement votre pièce

Utilisez à nouveau ouzeaux ou punaises, mais cette fois multipliez les ! Il convient d’obtenir un maintien parfait. N’hésitez pas à bien tendre votre pièce, et à repositionner plusieurs fois vos houzeaux ou vos punaises. Retournez plusieurs fois l’ensemble pour vérifier la qualité de votre montage.

Astuce : pour les étapes suivantes je dispose mon travail sur un feutre épais pour travailler sans risque lorsque j’enfonce mes houzeaux (ou mes punaises) et c’est encore plus important au moment de l’agrafage.

Ici pièce “rigide” de petite taille

Et ce n’est que lorsque tout est parfait que vous pouvez passer à la mise en place des agrafes

5. Fixez définitivement avec votre agrafeuse

Multipliez la pose d’agrafes entre les houzeaux (ou punaises), avant d’enlever ceux-ci.

Astuce: rien n’est plus énervant que les agrafes qui se couchent … Pour éviter cela il suffit de maintenir votre agrafeuse bien à plat à la même hauteur que le plan à agrafer. C’est simple gardez un morceau de tasseau posé à plat sous votre agrafeuse 😏

Enfin agrafez vos angles…

Voilà votre pièce qui a trouvé “chaussure à son pied” 😅

L’étape suivante est de confectionner une caisse américaine pour l’accueillir 🤔. Mais c’est une autre histoire… Et un peu plus complexe 🙄

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“Autour des algues des côtes bretonnes”

Un nouveau projet de recherches textiles. Je remercie l’association “Algue Voyageuse – Festiv’Alg” qui m’offre l’opportunité de travailler sur un thème qui m’est cher et que j’ai déjà un peu exploré (séries “Algues aux fenêtres” et “Algues de Pors Rand”). Une exposition est prévue à Pleubian, organisée par l’association, nous serons 3 artistes travaillant le textile qui présenterons notre approche.

Me voilà à nouveau lancée …

Je m’appuie d’une part sur ma collection d’algues séchées dont malheureusement j’ignore le plus souvent les noms.

Mais surtout ma source est le bel ouvrage de Jean-Pierre Nicolas et Loïc Tréhin. J’emprunte à ce dernier quelques unes de ses superbes illustrations.

Ouvrage de référence

Mon plaisir est d’explorer différentes représentations des algues de nos côtes bretonnes (et vendéennes) à travers des créations textiles… au dépens très souvent de la qualité de la reproduction des algues choisies. Mes créations sont plus évocatrices de ces algues qu’une fidèle reproduction …

Asparagopsis armata, alias Algue harpon, Algue à crochets.

J’ai travaillé pour cette algue harpon sur un support intissé hydrosoluble que j’ai brodé à la machine en piqué libre avec un fil rayonne et un fil métallique couleur cuivre dans la canette. C’est ce dernier qui donne à l’algue son côté lumineux.

J’aime travaillé sur ce type de support qui permet d’obtenir une pièce de novo plus ou moins rigide, en tous les cas structurée, constituée uniquement des fils des points réalisés à la machine. C’est une technique très gratifiante. Pour ceux que cela intéresse je conseille d’aller admirer les magnifiques créations de l’artiste australienne Meredith Woolnough (bio.site/meredithwoolnough ou sur instagram @meredithwoolnough)

J’ai ensuite fait disparaître le support en le plongeant dans l’eau … mais j’ai été déçue du résultat car mes crochets ont disparu en même temps ! ce qui m’a conduit à envisager une autre méthode pour les prochaines : maintenir les excroissances et autres crochets avec des épingles lors de la solubilisation du support !

Dans un 2ème temps j’ai repris le même dessin que j’ai reporté sur un tissu bien ferme. Je l’ai travaillé en le brodant de la même façon, avec les mêmes fils mais sur un tissu bien ferme … et bien sûr mes crochets sont bien visibles !

Himanthalia alias Spaghettis de mer, Haricot de mer…

L’aspect longiligne de ces spaghettis de mer ne se prêtant guère à la broderie en piqué libre de “remplissage”, j’ai décidé de broder, sur ce même support hydrosoluble; en piqué libre avec structure, réalisée à l’envers du support avec dans la canette un fil épais de coton-bambou que j’avais teint à la main. Pour le fil supérieur j’ai utilisé un fil nylon transparent.

J’ai pu ainsi créé une structure longiligne qui évoque bien me semble-t-il l’algue en question.

Chondrus crispus, alias Goémon frisé, Choucroute de la mer, Lichen blanc, Goémon crépu…

Pour rendre l’aspect lisse des lames, sans avoir recours au piqué libre de remplissage, j’ai choisi une autre méthode ici. J’ai dessiné mon motif sur une feuille de Vliesofix double-face thermocollant, je l’ai colorisé avec de l’encre aquarellable.

Je l’ai ensuite collé sur un tissu de popeline que j’avais préalablement peint. Je l’ai accompagné d’une forme créée de même.

Puis j’ai surligné ses contours à la machine en piqué libre, en prenant soin de soutenir ma popeline avec un renfort thermocollant car la popeline se déforme facilement lors de la broderie à la machine.

Dictyota dichotoma alias Algue fourchue

J’ai utilisé la même méthode pour l’Algue fourchue que pour le Goémon frisé. Ici le tissu support est un coton mercerisé écru avec de fines structures qui lui donne un aspect moiré ton sur ton. Elles se sont révélées lors de la colorisation créant un fin réseau que j’ai découvert un peu par hasard, heureux hasard…

A suivre …

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“Près Inondés”

Un matin de février 2021 en Vendée : une ambiance très particulière !

Silhouettes d’arbres das des près inondés

Démarche

Un tel spectacle peut vous inspirer … mais il sera difficile de trouver des textiles  pour représenter l’ambiance … par contre la peinture puis le travail du textile peint peut  vous permettre une approche personnelle.

Ici j’ai donc décidé de peindre une popeline de coton bien fine, avec de la peinture pour textile pour utiliser son caractère diffusif  et obtenir un effet aquarelle. Une fois mon tissu peint, mon intention était de broder les « arbres et autres reflets ».

Astuce : il existe plusieurs types de peintures pour textiles et encres acryliques, certaines se comportent comme de l’aquarelle, d’autres couleurs opaques souvent plus épaisses diffusent moins.

Peinture de la popeline

Peinture sur la popeline de coton

Comme vous pouvez le constater, j’ai joué ici avec la diffusion de mes couleurs …

Astuce : Il n’est pas nécessaire de savoir peindre pour créer un fond coloré.

Conception du tableau

 Bien sûr, on pourrait travailler le morceau complet, mais pour une mise en valeur de la diversité des vues, j’ai choisi de fragmenter mon tissu.

Astuce : Pour cette étape, il est utile de s’aider d’une fenêtre créée dans du carton. Préparez-en plusieurs avec des formes différentes afin de visualiser ce que vous obtiendrez lorsque vous aurez découpé ces formes dans votre tissu peint.

Fenêtre découpée dans du carton pour le choix des zones à retenir

Ici j’ai choisi des rectangles de tailles différentes disposés sur une flanelle de coton écru.

Découpe du tissu peint et tests avant application

Astuce : N’oubliez pas de prévoir  suffisamment large pour votre fond qui  doit dépasser votre « tableau » avec de bonnes marges  qui seront repliées sur votre support

Broderie

Une fois les morceaux fixés sur le fond, j’ai entrepris la broderie des arbres et autres reflets. J’ai choisi pour cela un point volontiers utilisé, comme dans la broderie Glazig.

Bien entendu vous pouvez choisir votre type  de broderie. 

Finalisation du tablau

Il s’agit enfin de tendre votre tableau sur un support.  Il pourra être encadré ou non … à votre convenance

Astuce : j’utilise volontiers un fin contre-plaqué pour la rigidité avec un carton plume pour le « volume ».

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Portfolio

Pour mieux vous permettre de suivre l’évolution de mes travaux j’ai initié une autre approche … en créant un Portfolio. En effet la rédaction d’articles expliquant mes démarches et astuces est très chronophage, bien qu’intéressante, et de ce fait limitée… Les articles de ce blog ne représentent ainsi que quelques unes de mes réalisations.

Mon PORTFOLIO sera plus représentatif !

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“Carrés et Montagnes”: Envers du décor et Sashiko

Il était une fois un projet inabouti …

Il y a 20 ans j’avais envisagé de réaliser un patch en utilisant les formes géométriques, triangulaires des sommets. Pour les tons, il me semblait que bien souvent les paysages de montagnes sont tout de nuances de bruns, verts, parfois dorés. J’ai donc eu l’idée de peindre de la “soie” (ou plutôt un ersatz de soie) dans ces couleurs et d’y ajouter des touches plus lumineuses et colorées, assez improbables…

Soie peinte
Patchwork de petits carrés

A l’époque j’avais peu de temps, et j’avais un peu bâclé ce patch monté à la va-vite à la machine… donc déçue il a végété au fond d’un placard jusqu’en ce début d’année 2019.

Le projet de le recycler et le mener à son terme a germé car je trouve ces morceaux de soie peinte très intéressants. Je l’ai entièrement démonté et remonté à la main de façon soignée pour aboutir à un tableau assez surprenant.

J’ai ensuite décidé de le traiter non comme un patch à quilter de façon classique mais, comme un support pour le broder selon la méthode des petits points blancs japonais, autrement dit prendre le plaisir d’associer montagne, soie peinte et sashiko.

Pour cette étape je me suis servie d’un joli tissu bleu pétrole profond comme fond et me suis lancée dans la broderie … de façon inattendue j’ai créé des lignes du sommet des monts s’évasant vers le bas des pentes. Vous vous demandez sans doute pourquoi j’utilise l’expression “de façon inattendue”, eh bien tout simplement car le sashiko permet de telles surprises, c’est un peu l’équivalent d’une écriture automatique … nous nous laissons guider par le geste.

Et, la véritable surprise a été de découvrir que tous ces petits points blancs dessinaient à l’envers de jolis monts abstraits.

Et me voilà avec un tableau imprésentable car réversible … sauf à le suspendre dans un passage !

Ces derniers mois je prends beaucoup de plaisir à ressortir de mes placards mes projets inaboutis, mes restes de tissus et autres fibres teintes etc. de ces 30 dernières années, pour leur redonner une nouvelle vie. Mener à son terme un projet ancien inabouti, n’est pas vraiment l’expression adaptée, car après tant d’années mes idées, et surtout mes “moyens” ont beaucoup évolué, parallèlement à l’acquisition de nouvelles méthodes et techniques de travail.

Ainsi il est clair que ce tableau réversible “Carrés et Montagnes” n’aurait pas vu le jour sous cette forme il y a 20 ans quand il était en début de gestation. Il aurait sans doute eu les caractères d’un patchwork avec matelassage et quilting classique.

“Carrés et Montagnes” : Tableau peint et Sashiko (70×98 cm)
“Carrés et Montagnes” – Envers du décor Sashiko (70x98cm)
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“Carrés et Montagnes”: Tableau peint et Sashiko

Il était une fois un projet inabouti …

Il y a 20 ans j’avais envisagé de réaliser un patch en utilisant les formes géométriques, triangulaires des sommets. Pour les tons, il me semblait que bien souvent les paysages de montagnes sont tout de nuances de bruns, verts, parfois dorés. J’ai donc eu l’idée de peindre de la “soie” (ou plutôt un ersatz de soie) dans ces couleurs et d’y ajouter des touches plus lumineuses et colorées, assez improbables…

Soie peinte
Patchwork de petits carrés

A l’époque j’avais peu de temps, et j’avais un peu bâclé ce patch monté à la va-vite à la machine… donc déçue il a végété au fond d’un placard jusqu’en ce début d’année 2019.

Le projet de le recycler et le mener à son terme a germé car je trouve ces morceaux de soie peinte très intéressants. Je l’ai entièrement démonté et remonté à la main de façon soignée pour aboutir à un tableau assez surprenant.

J’ai ensuite décidé de le traiter non comme un patch à quilter de façon classique mais, comme un support pour le broder selon la méthode des petits points blancs japonais, autrement dit prendre le plaisir d’associer montagne, soie peinte et sashiko.

Pour cette étape je me suis servie d’un joli tissu bleu pétrole profond comme fond et me suis lancée dans la broderie … de façon inattendue j’ai créé des lignes du sommet des monts s’évasant vers le bas des pentes. Vous vous demandez sans doute pourquoi j’utilise l’expression “de façon inattendue”, eh bien tout simplement car le sashiko permet de telles surprises, c’est un peu l’équivalent d’une écriture automatique … nous nous laissons guider par le geste.

Et, la véritable surprise a été de découvrir que tous ces petits points blancs dessinaient à l’envers de jolis monts abstraits.

Et me voilà avec un tableau imprésentable car réversible … sauf à le suspendre dans un passage !

Ces derniers mois je prends beaucoup de plaisir à ressortir de mes placards mes projets inaboutis, mes restes de tissus et autres fibres teintes etc. de ces 30 dernières années, pour leur redonner une nouvelle vie. Mener à son terme un projet ancien inabouti, n’est pas vraiment l’expression adaptée, car après tant d’années mes idées, et surtout mes “moyens” ont beaucoup évolué, parallèlement à l’acquisition de nouvelles méthodes et techniques de travail.

Ainsi il est clair que ce tableau réversible “Carrés et Montagnes” n’aurait pas vu le jour sous cette forme il y a 20 ans quand il était en début de gestation. Il aurait sans doute eu les caractères d’un patchwork avec matelassage et quilting classique.

“Carrés et Montagnes” : Tableau peint et Sashiko (70×98 cm)
“Carrés et Montagnes” – Envers du décor Sashiko (70x98cm)

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Triptyque “Soie brodée et Reflets d’eau”

Comme évoqué dans un de mes précėdents articles, j’ai décidé d’explorer les utilisations possibles de mon très gros et très bel écheveau de soie … En voici une application.

J’ai commencé par sélectionner des zones dans les tons bleu et vert que j’ai longuement observées et “tripotées” (un véritable régal que de caresser cette soie). J’ai décidé de les separér en 3 groupes selon la dominante des reflets : bleu-vert, doré ou violine. J’ai ensuite appliqué les mèches ainsi extraites sur un intissé hydrosoluble pour créer en quelque sorte le “tissu” : j’ai brodé à la machine la soie de manière à la fixer en créant des ondulations compatibles avec des reflets sur l’eau …

Au vu de certains reflets j’ai recherché ce que je pouvais avoir dans mes réserves comme fibres variées que j’avais teintes depuis des annėes.

Dominante “bleu-vert
Dominante “doré
Dominante “violine”

Sur la structure ainsi obtenue j’ai ensuite appliqué différentes fibres teintes au préalable : teintures multicolores et matières diverses me permettant de jouer une fois de plus avec les couleurs. Vous aurez compris que c’est ce qui m’amuse le plus 😉.

Et un certain nombre d’étapes et de travail … voilà 3 petits tableaux intéressants sortis d’une poignée de mèches de soie à reflets multicolores.

Soie brodée aux reflets bleu-vert
Soie brodée aux reflets dorés
Soie brodée aux reflets violine

Si vous êtes intéressé, ces petits tableaux de 24 x 30 cm sont disponibles à la vente, à la page “Boutique

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Tissage et Broderie de Mèches de Soie multicolore

Depuis fort longtemps je possède un matériau précieux : des écheveaux de soie multicolores sous forme de mèches. C’est somptueux ! Mais comment la mettre en valeur ?

Pourquoi ne pas essayer de la tisser ? Avec comme objectif premier de ne pas perdre ses caractéristiques : côté soyeux, brillants, multicolores aux multiples nuances et camaïeux.

Echeveaux de mèches de soie multicolore.

Tissage des mèches de soie

J’ai installé une chaîne en laine sur mon métier à tisser à peigne envergueur et ai tissé de volumineuses mèches … Etape très plaisante, avec un rendu surprenant et riche !

Tissage de volumineuses mèches de soie.

Si l’ouvrage tissé était très intéressant, il ne pouvait rester en l’état : trop fragile !!! Et d’autre part je n’étais pas satisfaite des fils de chaîne visibles qui me semblaient nuire à l’harmonie obtenue. J’ai donc décidé de travailler …

Pour que l’ouvrage soit moins fragile tout d’abord, je l’ai installé sur une gaze de tarlatane.

Broderie de la pièce tissée

Pour améliorer le tout, il m’a semblé que je pouvais rebroder sur les fils de chaîne visibles avec des cotons teints multicolores que j’ai préalablement teints avec toutes sortes de nuances.

Malgré la tarlatane mon ouvrage restait très vulnérable … il fallait trouver un moyen pour que l’ensemble reste stable pendant la phase de broderie. J’ai opté pour l’installation d’un film hydrosoluble qui m’a permis de le maintenir.

Film hydrosoluble pour maintenir le travail
 pendant la phase de broderie.

Un travail de broderie plaisant et varié. Une fois l’ensemble brodé, l’aspect global est déroutant …

Travail brodé avec des cotons teints multicolores (avec son film encore en place)

Mais quel plaisir que de découvrir le résultat obtenu une fois rincé avec beaucoup de précautions !

Après rinçage à l’eau froide et dissolution du film.
Détail du tableau.

Restent les finitions … et le choix du type de présentation : j’ai opté pour un entourage et un fond dans un tissu brillant gris perle.

Tableau finalisé (57×25 cm)

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Tableau vitrail textile “Galets et Dentelles aux Fuseaux”

“Galets et dentelle”: peinture acrylique sur vieux drap, dentelles aux fuseaux

J’ai découvert la dentelle aux fuseaux, il y a quelques années auprès d’une dentellière qui proposait des ateliers d’initiation sur des moulins à dentelles queyrassins dans le vieux donjon de Chateau-Queyras. J’ai exploré ensuite différentes techniques, notamment grâce au site d’André-Pierre Limouzin (http://couvige.virtuel.free/) et quelques livres livres références (Centre du Puy en Velais)…

Encouragée par des amis à montrer cette facette de mon travail,  j’ai cherché à intégrer quelques petites réalisations dans un tableau qui combinerait plusieurs de mes thèmes actuels : tissus peints – collage -patch – motifs fascinants des galets humides de l’estran – ondulations – dentelles aux fuseaux – transparence et effet vitrail pour un tableau vivant selon la lumière au fil de la journée !

Je vous propose de suivre les étapes de cette création ! En vous épargnant les phases préliminaires de réalisations des pièces de dentelles aux fuseaux.

  • Etude des motifs des galets de l’estran

La richesse des motifs et couleurs des galets humides de l’estran est incroyable et inspirante.

  • Peinture d’un vieux drap à l’acrylique sur ce thème

Pas facile … mais à force de petites touches … pourquoi pas ?

  • Séchage … patience 😉
20180523_161317
  • Premiers essais …

Pas si mal … on continue …

20180523_150128
  • Découpage de bandes ondulées pour construire le dessus de ce travail

Les morceaux de draps sont découpés en fines bandes ondulées, agencées de différentes manières jusqu’à trouver cellpe qui convient !

  • Peinture du support qui recevra les pièces de dentelles aux fuseaux

Le support choisi doit être semi- translucide pour obtenir l’effet vitrail envisagé. J’ai retrouvé un vieux rouleau  de fibres destiné à être appliqué sur les murs pour être peint datant des années 1990, qui a fait l’affaire.

  • Essais … disposition des morceaux de dentelles

Là encore les possibilités sont infinies … et la difficulté est de choisir !

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  • Réalisation du “dessus”

C’est ensuite l’étape de la réalisation du collage sur de la tarlatane pour un bon maintien, puis de la surpiqure des pièces appliquées afin d’obtenir le “dessus” du travail. Etape très plaisante avec de jolies découvertes d’effets souhaités mais un peu inespérés.

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  • Insertion des morceaux de dentelles entre le “support” et le “dessus”

Le dessus est découpé pour chaque “incrustation de pièce de dentelles”.

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Le contour de chaque incrustation est ensuite piqué pour un bon maintien avec le support au 3ème plan, en prenant soin de ne pas trop fixer la dentelle pour qu’elle garde son caractère souple et gracieux.

  • Effet tableau textile

Sur un mur nous avons un tableau original où peinture, patch et dentelles aux fuseaux cohabitent…

Tableau "Galets et Dentelles aux Fuseaux"
  • Effet vitrail textile

Sur une vitre à la lumière du soleil couchant … c’est tout autre chose !!!

Avec une mise en valeur tout à fait intéressante des pièces de dentelles et de leur transparence.

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Si cet article vous inspire et que vous désirez vous lancer dans une telle démarche je suis à votre disposition pour échanger et répondre à vos questions éventuelles.

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Tableau Textile “Sillon de Talbert”

Il était une fois un tableau textile !

Prenez du vieux drap et de la peinture acrylique.
Peignez les 3 morceaux de tissu selon votre inspiration : plus ou moins différents, contrastés ou non, mais qui vont être amenés à cohabiter !

 

Peinture 3 morceaux
Peinture des 3 morceaux de drap

Choisissez les formes géométriques que vous souhaitez utiliser … tout est permis !!! Mais … un conseil, commencez par des carrés et des rectangles.
Astuce : votre travail sera plus vivant si vous glissez quelques petits rectangles au sein des carrés (ou l’inverse).

Procéder au découpage des pièces est une étape souvent difficile, non pas techniquement, mais pour choisir les endroits à prélever dans vos 3 morceaux de tissus peints.

Prenez le temps de regarder... et de débusquer les zones intéressantes dans vos 3 tissus.
Astuce : découper une “fenêtre” dans une feuille cartonée à la dimension de votre motif géométrique (comme un pochoir).
Il vous suffit de promener votre “fenêtre” lentement sur votre tissu : vous serez étonnés par la richesse de ce que vous découvrirez ! Et vous aurez l’embarras du choix.

Marquez avec un bic à l’intérieur de la “fenêtre” les zones les plus intéressantes. Puis découpez soigneusement vos morceaux ainsi délimités.

Passez ensuite à l’étape de la composition. Un grand moment ! Testez une disposition, puis une autre, une autre encore … etc. en jouant sur les formes, les lignes, les couleurs et autres détails de vos pièces de tissu peint.

Composition
Composition : le moment des choix

Ne vous refusez pas le plaisir de savourer la richesse des possibilités. Etape cruciale … souvent à la fois plaisante et douloureuse : il faut choisir !!!

Ensuite, il suffit d’appliquer les pièces une à une avec de la colle vynilique multi-usage sur un support.
Pensez à prévoir une bordure assortie … qui donnera un plus à votre tableau.

Astuce : pour le support, le plus facile est d’utiliser de la tarlatane (gaze amidonnée utilisée autrefois pour les parementures) ou un non-tissé sur lequel on trace le cadre correspondant au tableau final.

 

Collage
Application sur la tarlatane

Une fois le tout sec… il faudra surpiquer … là encore on peut faire simple ou plus sophistiqué.
Astuce : pour vos premiers tableaux, utilisez un point zig-zag en réduisant la largeur et la longueur du point.

Surpiquage
Couture des pièces appliquées

Vous y êtes …. vous avez réalisé un tableau en utilisant les méthodes de peinture de tissus à la main, de collage, d’appliqué pour créer votre patchwork.